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Libres propos d’un révisionniste

Donner la parole à un révisionniste parmi d’autres, TATEFA s’est longuement interrogé sur les risques politiques que cela impliquait. 
 
La décision de faire paraître les déclarations de Robert Faurisson fut adoptée à l’unanimité des membres de la rédaction.
 
Il n’était pas question pour TATEFA d’occulter un quelconque point de vue, si particulier ou extrémiste soit-il. Surtout et même si ces thèses ne reçoivent aucune considération de notre part. 
 
Nous pensons tout simplement que le lecteur est suffisamment adulte et éduqué pour faire la part des choses.
 
La Rédaction
 
 
TATEFA : Quelle utilité y a-t-il à juger Barbie quarante ans après ?
 
ROBERT FAURISSON : Je ne vois personnellement aucune utilité au procès Barbie. Je constate que certaines organisations, notamment les organisations juives groupées au sein du Congrès juif mondial, croient pouvoir utiliser ce procès dans le but – parfaitement illusoire – d’enrayer les progrès du révisionnisme historique. 
 
Je ne sais ce qui se passera dans le prétoire. Hors prétoire, ce sera un échec de plus pour le Congrès juif mondial, pour Élie Wiesel, pour Marek Halter et autres chantres et marchands de l’« Holocauste ». 
 
Rien n’arrêtera plus l’esprit fécond du doute en ce qui concerne la prétendue extermination des juifs et les prétendues chambres à gaz homicides d’Auschwitz. En ce sens, le procès Barbie, à Lyon, sera comme le procès Zündel à Toronto : il marquera le déclin du mythe et un progrès de plus du droit au doute et à la recherche, c’est-à-dire de l’élément indispensable à la recherche historique. 
 
T: Les hommes politiques insistent sur le caractère symbolique du procès, c’est-à-dire que le procès Klaus Barbie apparaît et est présenté comme un enseignement pour les générations actuelles et futures. 
 
R.F. : Un procès devrait être un procès et rien de plus. Chercher à lui donner un sens symbolique ou une valeur d’enseignement, c’est le dénaturer, le vicier. Mais c’est dans l’ordre des choses. Depuis le grand procès de Nuremberg, tous les procès contre le grand vaincu de la seconde guerre mondiale sont des sortes de spectacles ou de shows. Le grand procès de Nuremberg a été une parodie de justice : « Le Tribunal ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l’administration des preuves […]. Il tiendra pour acquis les faits de notoriété publique et ne demandera pas que la preuve en soit rapportée [1]. » Le Tribunal, composé uniquement de vainqueurs jugeant uniquement un vaincu, pratiquait la rétroactivité des lois et la responsabilité collective. Il est discrédité. 
 
Ce que j’espère, c’est que les générations futures seront de plus en plus sensibles au caractère parodique de ces procès et qu’elles sauront que, s’il y a des guerres justes, il n’y a, de toute façon, pas d’armées propres et qu’aucun tribunal de vainqueurs ne saurait donner de leçon de morale ou de justice à aucun peuple. Un tribunal militaire qui se permet de donner des leçons de morale, c’est un comble.
 
T. MVergès, dans sa tactique, assimile les exactions commises par les nazis, Barbie en l’espèce, à celles qui ont pu être pratiquées en Algérie ou au Cambodge. 
 
R.F. : MVergès a raison de procéder à des comparaisons car juger, c’est comparer. Mais, personnellement, j’userais des comparaisons qu’il propose et, aussi, d’autres comparaisons.
 
Par exemple, je dirais ceci : la France a pris la décision de déclarer la guerre à l’Allemagne et Chaïm Weizmann, responsable de l’Agence juive et président de l’Organisation sioniste mondiale, a déclaré la guerre à l’Allemagne. Il y a eu une convention d’armistice et une occupation. Des Français que j’approuvais tout à fait à l’époque se sont livrés à des activités de terrorisme ou de résistance soit contre des soldats allemands, soit contre des Français favorables ou supposés favorables aux Allemands. Que devait faire le lieutenant Barbie? Il a réprimé les ennemis effectifs ou potentiels de son peuple.
 
Occuper un territoire, c’est s’obliger un jour ou l’autre à réprimer. Les juifs qui occupent la Palestine en savent quelque chose. Comment réprimer ? Ces juifs répriment au chapelet de bombes de cinq cents kilos et s’exposent ainsi à tuer jusqu’à des enfants dans leur berceau. Si les Allemands avaient réprimé au chapelet de bombes de cinq cents kilos, que serait-il resté des villes de France où, jour après jour, s’accumulaient les attentats ? Non sans compter les bombardements anglo-américains qui ont tué environ soixante mille civils français. Je propose donc une comparaison des crimes allemands avec les crimes israéliens et aussi, bien sûr, avec les innombrables crimes français, anglais, américains, soviétiques, tchèques, polonais commis de 1939 à 1948, au moins. Il y a surtout les crimes de l’Épuration et non pas seulement le seul véritable holocauste – au sens propre du mot – que je connaisse et qui est celui des enfants allemands brûlés au phosphore.
 
T. : Lors de notre conversation téléphonique du 8 mai 1987, vous nous avez déclaré que le procès ne serait pas uniquement cantonné dans l’enceinte au prétoire. 
 
R.F. : Hors du prétoire, il y aura une gigantesque mise en scène destinée principalement à porter l’accent sur les mythes dus aux religionnaires de l’«Holocauste». M. Edgar Bronfman, président du Congrès juif mondial, a fait fortune dans la vente d’alcool. Il vaut, personnellement, neuf milliards de dollars. Il sait comment vendre la drogue alcoolique. Il croit pouvoir vendre de la même façon la drogue holocaustique. Il va apprendre, à ses dépens, que l’argent et les médias peuvent beaucoup mais non pas tout.
 
Sa religion va prospérer ainsi que la répression contre le révisionnisme historique, mais figurez-vous que c’est le révisionnisme historique qui l’emportera nécessairement. Connaissez-vous la Vieille Taupe ?
 
14 mai 1987
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[1] Articles 19 et 21 du Statut. Cette phrase est corrigée par l’auteur, R.F., de la façon suivante: « Il n’exigera pas que soit rapportée la preuve de faits de notoriété publique mais les tiendra pour acquis. » [NdÉ]

[Publié dans TATEFA, revue des étudiants de l’Institut d’études politiques de l’université Louis-Lumière (Lyon-II), hors-série, n° 1, 14 mai 1987, p. 10-11]