L’effondrement de la thèse du génocide des juifs

De Pierre Vidal-Naquet :  
 
J’ai souvent entendu des personnes bien intentionnées me dire : « Mais enfin, en admettant que ces fameuses chambres n’aient pas existé, en quoi cela diminuerait-il la responsabilité des nazis ? Que les juifs et les Tsiganes soient morts dans ces chambres ou qu’ils aient été victimes du typhus ou de telle autre forme de l’“enfer organisé”, en quoi la responsabilité des nazis est-elle diminuée ? » Qu’ils me pardonnent, mais c’est là capituler en rase campagne. Le point capital en effet est la volonté de détruire. Sans doute cette volonté s’exprime-t-elle aussi dans les actions nazies menées par les Einsatzgruppen en territoire soviétique, les groupes d’action qui rassemblaient la population juive et les commissaires soviétiques et les fusillaient après leur avoir fait creuser leurs propres tombes. Mais ces actions gardaient quelque chose d’anarchique, d’émotionnel et de rudimentaire. La décision froide d’exterminer tout un groupe humain supposait un instrument spécifique, et ce fut la chambre à gaz.[1]
 
P. V.-N. a tout à fait raison : sans chambre à gaz la thèse du génocide s’effondrerait.
 
[Légende d’une photo représentant la prétendue] CHAMBRE À GAZ DU CAMP DE MAIDANEK La mort mobile ou la mort lente ?
 
Photo publiée à l’appui de l’article de P. V.-N., en provenance du CDJC de Paris (photo à méditer : même le musée de Majdanek-Lublin reconnaît depuis quelques années qu’il s’agit d’une salle de douches).
26 avril 1985
 
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[1] P. Vidal-Naquet, « Le Secret partagé », in Le Nouvel Observateur, 21 septembre 1984, p. 80, rendant compte du livre Chambres à gaz, Secret d’État (titre à méditer : n’attendez pas de véritables preuves car c’était le plus grand des secrets !).