Le Monde Juif contre Jean-Claude Pressac
Jean-Claude Pressac est ce pharmacien que Serge Klarsfeld avait engagé à son service contre le révisionnisme. D’après Michael Berenbaum, directeur scientifique de l’Holocaust Memorial Museum à Washington, « depuis 1982, le travail de M. Pressac a été promu et soutenu au niveau de la documentation, de l’édition et des finances par la Fondation Beate Klarsfeld.[1]»
J.-C. Pressac est notamment l’auteur d’un livre salué en 1993-1994 par les grands media du monde entier comme une œuvre qui donnait une réplique définitive à l’argumentation révisionniste : Les Crématoires d’Auschwitz, La Machinerie du meurtre de masse, CNRS éditions, 1993.
Dans sa Réponse à J.-C. Pressac sur le problème des chambres à gaz, Robert Faurisson soutenait que l’ouvrage de Pressac ne possédait pas la moindre valeur scientifique, qu’il fourmillait de trucages, n’indiquait guère de sources et paraissait l’œuvre d’un romancier. Immédiatement cité devant la XVIIe chambre, le professeur exigeait et obtenait la comparution du pharmacien qui, sous les coups de boutoir des questions préparées par R. Faurisson et formulées par son avocat, Me Éric Delcroix, s’effondrait littéralement, à la consternation de ses amis et du Parquet.
Ses amis le jettent maintenant aux chiens. En cinq pages du Monde Juif, Maurice Cling exécute le pharmacien. Voici quelques-uns des mots qu’il en vient à utiliser à propos d’une seule page des Crématoires d’Auschwitz : « trucage de texte… ne mentionne pas sa source… aucune source n’est citée… aucune source… substitution… absence de toute mention des sources… utilisation douteuse [d’un] texte… ce qui témoigne d’un talent littéraire incontestable ; sont ajoutés le sourire et l’odeur, pour faire bonne mesure… dissimulation des sources… trucage du texte d’origine… Élucubrations… hypocrisie… affirmation aberrante.[2]»
Enfin vient la plus grave des accusations : J.-C. Pressac serait un disciple de R. Faurisson.
Il n’y a qu’un dommage pour le Monde Juif : contrairement à une légende tenace, jamais J.-C. Pressac n’a été révisionniste. S’il est un auteur que le professeur Faurisson, à la différence de certains révisionnistes, n’a jamais épargné, c’est bien ce pharmacien. Le professeur a même été condamné par la XVIIe chambre précisément pour sa Réponse à Jean-Claude Pressac.
[Jessie Aitken]
[Publié dans Rivarol, 22 mars 1996, p. 8.]
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[1] Anatomy of the Auschwitz Death Camp, éd. Yisrael Gutman et Michael Berenbaum, Indiana University Press, Indianapolis, publié en association avec l’United States Holocaust Museum, 1994, p. XIII.
[2] Le Monde Juif, janvier-avril 1996, p. 192-196.