| |

Au Parlement européen, lors d’une conférence contre le “négationnisme”, Lady Renouf demande une preuve, une seule preuve, de “l’Holocauste”

De Londres où elle habite Lady Michèle Renouf s’est rendue à Bruxelles et là, munie des autorisations nécessaires, elle a pu, le 6 octobre 2009, participer, au sein même du Parlement européen, à une conférence sur « Négationnisme et Démocratie en Europe ». Consacrée à la préparation d’une loi paneuropéenne de pénalisation du révisionnisme (dans le jargon en vigueur, du « négationnisme »), cette conférence a réuni environ deux cents personnes, dont quelques députés européens, sous l’égide d’un Allemand, Elmar Brok, ancien journaliste devenu député européen. Dans un long compte rendu en anglais, Lady Renouf a résumé le contenu des différentes interventions, qui, toutes, ont été naturellement antirévisionnistes, et toutes plus pitoyables les unes que les autres.

Parmi les photos dont elle a accompagné son compte rendu il en figure plusieurs de Gilles Karmazyn ; jusqu’ici, dans sa longue traque sur Internet à la recherche des révisionnistes et de leurs écrits, ce Torquemada au petit pied avait réussi à cacher son visage, qu’on ne trouve pas même sur Google ou Wikipedia.

Mais le plus étonnant de l’affaire est que, par chance, Lady Renouf, inconnue de la personne qui présidait la conférence, a obtenu la permission de prendre la parole et s’est lancée, elle qui n’est ni révisionniste ni antirévisionniste, dans un plaidoyer en faveur d’un libre débat sur «l’Holocauste» ; elle est allée jusqu’à demander que, pour amorcer ce débat, on fournisse une preuve, une seule preuve de l’existence des chambres à gaz.

C’est égal : par les temps qui courent l’impression se confirme que, pour la thèse exterminationniste, il y a décidément de l’eau dans le gaz. Aujourd’hui le mensonge des prétendues chambres à gaz nazies serait-il peu ou prou dans le même état que celui du corps d’Ariel Sharon ? S’il est mort, ne serait-il pas temps de l’enterrer ?

Une brève et percutante intervention

Voici, dans sa traduction en français, le texte de la brève et percutante intervention de Lady Renouf. Le sigle « ADM » y désigne les « armes de destruction massive » attribuées à Adolf Hitler, c’est-à-dire ces « chambres à gaz » et ces «camions à gaz» prétendument conçus et utilisés pour tuer les juifs d’Europe, mais dont on n’a jamais retrouvé la trace et qui, pour d’évidentes raisons physiques et techniques, sont tout simplement inconcevables.

Merci, Madame la Présidente.

Mesdames, Messieurs,

Cette conférence s’intitule « Négationnisme et Démocratie ». Il existe certainement une seule manière de combattre « le négationnisme » dans un contexte « démocratique » – non pas en instituant un refus de débat à travers l’Europe mais plutôt en fournissant des preuves documentaires pour réfuter l’argumentation des négationnistes. Il y a deux semaines [exactement le 24 septembre 2009] Benjamin Netanyahu a fondé son intervention aux Nations unies sur des preuves – des plans de construction de ce qu’on appelle des ADM industrielles – qui [par la suite] ont été rejetées comme fallacieuses par des experts juifs, tel le professeur Van Pelt, qui est allé jusqu’à dire que « les négationnistes sont en train de bien s’amuser parce que cela montre comme les gens sont crédules ». Ces mêmes documents brandis par Netanyahu comme preuves avaient été en fait découverts et publiés en 1976 par le vétéran du révisionnisme, le professeur Robert Faurisson (afin de prouver le caractère normal de « chambres à gaz pour la désinfection des vêtements » désignées comme telles sur les plans) !*

Cette conférence entre experts va-t-elle réussir là où Netanyahu a échoué ?

Allons-nous pouvoir quitter cette conférence avec un seul – juste un seul – élément de preuve documentaire propre à confondre les révisionnistes de l’Holocauste attachés à l’étude critique des sources? Ou nous faut-il simplement faire taire ces voix sceptiques à l’aide de menaces, d’amendes et de condamnations à la prison, puis enseigner aux enfants de nos écoles le refus de tout débat et de toute critique normale des sources historiques ? Avez-vous pris connaissance des Guidelines for teaching about the Holocaust ? [Là, Lady Renouf a brandi la couverture du dossier en question appelé « ITF » (« International Task Force » pour l’enseignement de « l’Holocauste »)]. Permettez-moi d’en lire un passage que voici : « Il faut veiller à ne pas donner une tribune aux négationnistes […] ni essayer de réfuter leur thèse par le biais d’un débat historique normal et des arguments rationnels ».

En tant qu’ancienne enseignante universitaire**, je vous le demande, s’il vous plaît, l’Union européenne peut-elle faire ce que n’a pas fait l’ONU et nous fournir aujourd’hui ne fût-ce qu’un document auquel pourront se fier les écoliers et leurs enseignants ? Car même la loi contre le négationnisme ne définit pas ce que sont ces ADM industrielles et uniques qui valent aux citoyens d’Europe et d’ailleurs de se retrouver pour des années en prison parce qu’ils contestent les preuves qu’on leur en a fournies.

11 octobre 2009

_______________

* Note RF : Lady Renouf commet ici une légère confusion. C’est bien le 19 mars 1976 que j’ai découvert les plans des crématoires d’Auschwitz et de Birkenau ; c’est précisément au service des Archives du Musée d’État d’Auschwitz, qui les tenaient cachés depuis la guerre, qu’il m’a été donné de faire cette découverte. Mais c’est seulement près de trois ans plus tard qu’au terme de considérables difficultés j’ai enfin trouvé le moyen de montrer des copies de quelques-uns de mes 116 documents à un journaliste et à un photographe du magazine espagnol Interviú. Dans la livraison n° 145 (22-28 février 1979, p. 64-66) de cet hebdomadaire, on me voit en train de pointer du doigt une partie du Krematorium II ; je montre le plan d’une vaste salle qui, vu la disposition des lieux, son emplacement, ses dimensions, sa structure, son système de ventilation et d’autres détails physiques, ne peut avoir été une chambre à gaz d’exécution mais bien, comme cela est indiqué en toutes lettres, un simple « dépositoire enterré » (Leichenkeller) destiné aux cadavres en attente de crémation. D’autres plans indiquaient par ailleurs, çà ou là, en toutes lettres, l’existence d’une ou de plusieurs petites « chambres à gaz » pour « épouillage » (Gaskammer / Entlausung).

** Note RF : à un intervenant qui, de haut, lui demandait, : « Quelle matière avez-vous enseignée et où ? » Lady Renouf, Australienne de naissance, a répondu : « J’ai enseigné les Beaux Arts et j’ai été parmi les premiers à lancer l’étude des médias à l’Université de technologie du Queensland parce qu’à titre professionnel j’avais appris l’intérêt du scepticisme face aux mirages de la publicité. Actuellement je tourne à Londres des documentaires pour mon propre compte. »