Guerre de harcèlement contre Jean Plantin
Âgé de trente-six ans, célibataire épris de recherche historique, Jean Plantin, reclus dans sa thébaïde, poursuit, près de Lyon, une œuvre de bénédictin. Mais, pour son malheur, ce bénédictin-là a fini par tomber dans l’hérésie révisionniste.
Ces dernières années, en publiant le résultat de ses investigations, il a suscité la colère d’un lobby qui, à Lyon, depuis 1978, s’agite d’un mouvement perpétuel contre nombre d’universitaires coupables d’opinion révisionniste ou simplement soupçonnés de complaisance pour une révision de l’histoire de la Shoah.
Contre J. Plantin le lobby est parvenu à mettre en branle, sur le plan national, des sommités politiques, des ministères et de puissantes associations attachées, disent-elles, à la défense des droits de l’homme. Sur le plan local, ce lobby a fomenté l’incessante agitation de quelques groupuscules d’allumés et il a mobilisé contre l’hérétique à la fois le personnel politique, les institutions régionales, les grands médias, les universités ainsi que la police et la justice.
En pareilles circonstances, on voit souvent, d’un côté, les universitaires et, de l’autre, les magistrats oublier les devoirs de leurs charges respectives.
Les universités lyonnaises
En 1990 l’Université Lyon III avait accordé à J. Plantin une maîtrise d’histoire ; en 2001, soit onze ans plus tard, elle annulait cette maîtrise !
En 1991 l’Université Lyon II avait accordé à J. Plantin un diplôme d’études approfondies (DEA) en histoire ; en 2000, soit neuf ans après, elle annulait le diplôme !
Dans les deux cas, on avait pu observer le même scénario. Les groupuscules d’enragés avaient déclenché une sorte de guérilla pour obtenir ces annulations. En un premier temps, les autorités avaient répliqué que toute annulation serait parfaitement illégale. En un deuxième temps, elles avaient annoncé leur reddition. En un troisième temps, elles avaient intimé l’ordre aux professeurs mêmes qui avaient décerné maîtrise et DEA de se désavouer. En un quatrième temps, ceux-ci s’étaient piteusement exécutés, allant jusqu’à se battre la coulpe en public non sans accabler la victime expiatoire : J. Plantin.
Les magistrats lyonnais
Les magistrats lyonnais ont manié le knout. À l’occasion de deux procès, l’un pour «publicité en faveur de publications dangereuses pour la jeunesse» et l’autre pour «contestation de crimes contre l’humanité», ils ont, à l’instigation de SOS Racisme, de la LICRA et de l’association juive à caractère maçonnique B’nai B’rith, condamné J. Plantin, malgré l’indigence de ses revenus, à de lourdes peines financières. Le total s’en élève à 141 800 F, auxquels il convient d’ajouter frais d’huissiers, frais d’avocat, saisie par la police de deux ordinateurs d’une valeur totale de 20 000 F, saisie de disquettes, frais divers en première instance, en appel et en cassation.
Pour la première affaire, les magistrats de la cour d’appel ont, au surplus, condamné J. Plantin à six mois de prison avec sursis. Pour la seconde, ils lui ont également infligé six mois de prison avec sursis, peine cette fois assortie d’une mise à l’épreuve pendant trois ans « avec l’obligation particulière de ne pas se livrer à l’activité professionnelle dans l’exercice ou à l’occasion de laquelle l’infraction a été commise». Dans la pratique, ces magistrats ont donc prononcé contre J. Plantin, pris en sa qualité de directeur de publication, une interdiction professionnelle d’une durée de trois ans sous peine de révocation du sursis.
Le juge d’application des peines
En conséquence, ce 27 novembre, le juge d’application des peines, Christophe Trillou, assisté de Stéphanie Benoit, auditrice de justice, ont convoqué le coupable pour lui notifier ce qui suit :
1. Il devra répondre aux convocations du juge de l’application des peines (JAP) ou de l’agent de probation (AP) compétent ;
2. Il pourra recevoir à son domicile la visite de l’AP et devra lui communiquer sur place les renseignements ou documents permettant le contrôle de ses moyens d’existence et de l’exécution de ses obligations ;
3. Il ne pourra changer d’emploi sans en prévenir l’AP ;
4. Il devra également prévenir l’AP dans les trois cas suivants : a) tout changement de résidence, b) tout déplacement excédant quinze jours, c) tout retour ;
5. Pour tout déplacement à l’étranger, il lui faudra obtenir au préalable l’autorisation du JAP ;
6. Avant le 15 de chaque mois, il devra verser un chèque de 2 000 F jusqu’à hauteur de 45 000 F (28 000 F pour la LICRA + 17 000 F pour SOS Racisme). À ces sommes s’ajouteront 30 000 F d’amende sans oublier ce qu’il lui faudra verser en vertu de son autre condamnation du même jour par la même cour, soit 10 000 F d’amende et 54 000 F de dommages-intérêts que se partageront SOS Racisme, la LICRA et le B’naï B’rith ;
7. Il ne pourra plus se livrer à son activité professionnelle de directeur de publication ;
8. L’agent de probation pourra être un éducateur.
Ce dernier point signifie qu’aux frais du contribuable, un savant, un érudit, pourra se faire remonter les bretelles « citoyennes » par un éducateur de la République.
Ceux qui voudraient manifester leur soutien au condamné ou obtenir des renseignements sur ses remarquables publications peuvent s’adresser à Jean Plantin, 45/3, Route de Vourles, 69230 SAINT-GENIS-LAVAL.
16 décembre 2001
Additif du 26 décembre
Harcèlement confirmé : Le lendemain de Noël, J. Plantin a reçu de « Trésor Lyon Amendes » deux injonctions d’avoir à verser, en tout, 43 600 F d’amendes en application des peines récemment prononcées par les juges.