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Gas chambers or gas stations ? (Chambres à gaz ou postes à essence ?)

Le meilleur moyen d’atténuer la crise du pétrole serait de s’entendre avec l’Iran, qui possède d’énormes réserves, non encore exploitées, de pétrole et de gaz. Et le plus sûr moyen d’aggraver cette crise serait d’attaquer militairement ce pays, qui ne manquerait pas alors de bloquer le détroit d’Ormuz et d’empêcher ainsi la circulation de tout pétrolier dans la région.

Mais l’Amérique et ses amis ont décidé de boycotter l’Iran du président Ahmadinejad. En conséquence, il nous faut payer l’essence à la pompe au prix fort, cette essence qu’en anglo-américain, on appelle gasoline ou gas.

Aux yeux des dirigeants américains et de leurs amis, le crime majeur du président iranien, décrit comme un nouvel Hitler, est d’avoir dit et répété que « l’Holocauste » des juifs est un « mythe ».

Son crime, Ahmadinejad vient de l’aggraver lors d’une conférence de presse qu’il a tenue à Rome le 3 juin 2008. Dans une allusion aux chercheurs révisionnistes, il y a émis le vœu que des intellectuels européens puissent, sans plus risquer la prison, ouvrir enfin librement ce qu’avec tant de justesse il appelle « la boîte noire de l’Holocauste ». Ce faisant, pour l’Amérique et ses amis, le président iranien s’affirme décidément lui-même comme un dangereux révisionniste ; à ce titre, plus que jamais, il met en péril la religion, l’industrie et le commerce de « l’Holocauste », cet « Holocauste » qui est aussi l’arme politique numéro 1 de l’État d’Israël, si cher au cœur des dirigeants occidentaux.

Il va rester aux citoyens européens à choisir entre la pompe à essence (c’est du concret) et la chambre à gaz (c’est du vent, c’est de l’intox). Ahmadinejad, lui, est prêt à nous vendre du pétrole et du gaz ; il propose même aux Européens que les transactions se fassent en euros et non plus en dollars. L’Amérique, quant à elle, insiste pour que l’intox holocaustique continue d’avoir cours forcé dans le monde entier. Elle a extradé vers l’Allemagne les révisionnistes Ernst Zündel et Germar Rudolf qui croupissent actuellement dans le « Guantànamo » de Mannheim. De leur côté, les dirigeants européens, d’un seul mouvement, appellent à la mobilisation générale aussi bien contre l’Iran que contre le révisionnisme, en particulier sur Internet : « Holocaust first ! ». Les nouveaux croisés veulent faire de «l’Holocauste» une nouvelle religion universelle. Leur emblème n’est plus une croix avec un supplicié nu mais un mystérieux abattoir avec une foule de suppliciés nus.

Les citoyens américains, eux aussi, vont avoir à choisir : « Gas Chambers or Gas Stations? Make up your mind! » (« Chambres à gaz ou postes à essence ? Décidez-vous ! »).

Le révisionnisme historique est essentiellement une aventure intellectuelle. Mais il se trouve qu’avec ces retombées géostratégiques inattendues il est en train de prendre des proportions politiques jusque sur le plan international.

Pour plus de détails sur le sujet, on se reportera à : R. Faurisson, Retombées géo­stratégiques du révisionnisme : la leçon iranienne (5 juin 2008).

Dans Le Monde daté du 3 juillet, Corine Lesnes publie une « Lettre des États-Unis » où elle affirme : « Pour deux tiers des Américains, le prix des carburants est devenu le motif de préoccupation numéro un, avant l’Irak ou le système de santé. Du haut en bas de l’échelle, tous les automobilistes sont concernés. On ne voit plus un journal télévisé sans un reportage dans une [station] à essence » (p. 30). Elle cite de surprenantes modifications déjà survenues dans la vie américaine à cause de la crise des carburants. Selon elle, l’Amérique consom­merait le quart du pétrole mondial.

3 juillet 2008