Falsification de photographie par mutilation
Les accusateurs de l’Allemagne utilisent souvent une photographie montrant un soldat allemand qui paraît tirer au fusil sur une femme en train de porter un enfant.
Or, cette photographie est tronquée.
La photographie complète montre, à mon avis, que ce soldat, au contraire, cherche à protéger cette femme et son enfant. Il semble tirer à gauche de la femme qui, elle, court s’abriter vers un endroit où cinq personnes sont déjà en train de se terrer. Au pied du soldat on croit deviner un corps couché ou abattu.
On trouvera la photographie non mutilée dans :
– Hitler – Aufstieg und Untergang des Dritten Reiches, p. 156-157. La photographie est dépourvue de légende.
– Heinrich Himmler Geheimreden 1933 bis 1945 und andere Ansprachen, trente-quatrième photographie après la page 192. La légende porte : « Ermordung einzelner oder Massenexekutionen (Sosnowitz 1939) » [Assassinat individuel ou exécutions massives].
On trouvera la photographie mutilée dans :
– Heinrich Himmler. Discours secrets…, photographie n° 13. Il s’agit de la traduction du précédent ouvrage. Ici la photographie est délibérément tronquée: on ne voit pas les cinq personnes en train de se terrer. La légende porte : «Massacre de la population polonaise, Sosnowiec, 1939, R.S.W., Prague.»
Pour ce qui est de ces deux derniers ouvrages, ils constituent en eux-mêmes une assez belle collection de faux en tous genres. Les discours en question n’étaient pas « secrets » ; encore le titre allemand ajoute-t-il : … « et autres allocutions » ; le titre français, lui, donne à entendre que tous les textes en question étaient des discours secrets. Le choix des textes est orienté, les intertitres sont la plupart du temps inventés de toutes pièces, les traductions en français sont falsifiées.
En mutilant cette photographie on est parvenu à faire croire l’exact contraire de la réalité puisque ce soldat allemand, loin de chercher à tuer une femme et un enfant, veut les protéger. De la même façon, si les Allemands utilisaient le Zyklon B, c’était pour protéger les santés, y compris celles des juifs en camps de concentration, et non pour tuer !
N.B. : Même si on pouvait me contester tel ou tel point de mon interprétation de la photographie intégrale, il reste que la mutilation de cette photographie répond manifestement à un souci de faire dire à cette photographie ce qu’elle ne dit pas car, sinon, pourquoi la mutiler ?
1er juillet 1978