|

Encore un serpent de mer à Auschwitz !

La dernière livraison du quotidien populaire allemand Bild nous annonce qu’on vient de découvrir de nouveaux documents sur Auschwitz et qu’en particulier l’un de ces documents prouverait l’existence d’une chambre à gaz homicide dans ce camp. A Berlin, Hans-Dieter Kreikamp, responsable des Archives fédérales, a cru enfin trouver dans cette « découverte » le moyen de faire taire les révisionnistes.

En réalité, ce type de documents n’a rigoureusement rien de nouveau et le plan de la « chambre à gaz » en question (Gaskammer, en toutes lettres) est celui d’une simple « installation d’épouillage » (Entlausungsanlage,  également en toutes lettres).

D’ailleurs, un passage de l’article de Bild prouve l’embarras de nos farceurs. Le voici en allemand, suivi de sa traduction en français : « Dass in der 11,66 mal 11,20 Meter großen „Gaskammer“ nicht Kleidungsstücke mit dem bei der SS üblichen Blausäure-Mittel entlaust, sondern Menschen vergast werden sollten, muss als sehr wahrscheinlich angenommen werden. » Soit, en français : « On doit tenir pour très vraisemblable que dans cette ‘chambre à gaz’ de 11,66m par 11,20m on n’a pas épouillé des pièces vestimentaires avec l’habituel moyen cyanhydrique des SS mais qu’on a dû y gazer des êtres humains. »

Le lecteur aura noté : « On doit tenir pour très vraisemblable […] qu’on a dû y gazer des êtres humains ».

Ce passage a été escamoté dans les articles de la presse française ou anglaise qui me sont jusqu’ici parvenus et où l’on prétend citer Bild.

Je me permets de rappeler que j’ai été le premier au monde à publier les plans des crématoires d’Auschwitz censés contenir des chambres à gaz homicides ; les pièces en question étaient, en fait, soit des dépositoires, soit un abri anti-aérien, soit d’autres locaux inoffensifs. J’ai découvert ces plans en 1976 dans les archives du camp et j’en ai commencé la publication dans le magazine espagnol Interviú (février 1979), où l’on me voit tenir un plan de crématoire tout à fait comparable à celui que publie Bild. Ensuite, pendant près de trente ans, je n’ai cessé de revenir sur les conclusions à tirer de ces plans et de bien d’autres éléments tels que l’examen des lieux du crime, supposé, à Auschwitz, ainsi que, d’une part, la bibliographie scientifique concernant les méthodes d’épouillage, de désinfection ou de désinfestation au moyen du Zyklon B et, d’autre part, la procédure d’exécution au gaz cyanhydrique suivie dans les pénitenciers américains. (Inventé peu après la première guerre mondiale et encore en usage aujourd’hui sous un autre nom, celui de Cyanosil, le Zyklon B est un produit à base d’acide cyanhydrique). Par la suite, à peu près tous les chercheurs révisionnistes (Fred Leuchter, Germar Rudolf, Carlo Mattogno et tant d’autres) ont abondamment fait usage de ces plans ou d’autres plans encore, que Bild découvre aujourd’hui comme on découvre la lune ou le monstre du Loch Ness. Les antirévisionnistes ont bien dû, eux aussi, à leur tour, publier ces plans et tenter, mais en vain, d’en contester l’évidente signification. Tel a été, précisément, le cas du pharmacien français Jean-Claude Pressac. Je rappelle que ce dernier, après avoir déployé les formidables moyens mis à sa disposition par le couple Klarsfeld pour soutenir la thèse de « l’Holocauste » en général et des prétendues chambres à gaz homicides d’Auschwitz en particulier, a fini par écrire que, tout bien considéré, cette thèse était à jeter « aux poubelles de l’histoire » (Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Seuil, 2000, p. 652).

En fin de compte, le journaliste de Bild n’a fait que recycler une vieille rumeur.

Reste à savoir si les autorités juives vont lui faire grief de sa lourdeur ou le féliciter de sa bonne volonté à servir leur propagande.

9 novembre 2008

 

Ajout du 12 novembre 2008 sur les premières réactions juives à la « découverte » de Bild

A la fin de mon article du 9 novembre sur la lourde imposture de Bild (« Encore un serpent de mer à Auschwitz ! »), j’écrivais : « En fin de compte, le journaliste de Bild n’a fait que recycler une [vieille] rumeur. – Reste à savoir si les autorités juives vont lui faire grief de sa lourdeur ou le féliciter de sa bonne volonté à servir leur propagande. » Ces autorités commencent à réagir.

En Israël, le professeur Israël Gutman, ancien interné d’Auschwitz et expert à Yad Vashem de l’histoire de « l’Holocauste », a fait savoir, dans un article paru sur le site ynetnews.com, qu’il n’y avait « rien de neuf » dans ces documents et que l’important résidait dans l’empressement général des médias à publier sur la Shoah de tels documents qui vont dans le détail.

Au Canada, Robert Jan van Pelt, juif d’origine néerlandaise et spécialiste de l’histoire d’Auschwitz, a déclaré que ces documents étaient depuis longtemps connus des spécialistes et que la chambre à gaz en question était une chambre à gaz de désinfection ; il a ajouté d’autres remarques du même genre et il semble qu’il ne soit pas le seul à « dénigrer » (dit Haaretz) la prétendue découverte.

En France, verra-t-on Claude Lanzmann dénoncer une fois de plus la coupable maladresse de ceux qui tentent de prouver la Shoah ? Pour lui, il faut se garder d’entrer dans le jeu des révisionnistes, de la science et de l’Histoire ; il faut croire en la Shoah et en évoquer inlassablement l’idée par le cinéma, le théâtre et les ressources de la Mémoire.

Voyez, ci-dessous, l’article d’Haaretz, précédé d’un commentaire provenant du groupe de diffusion d’informations Résistance Révisionniste.

1) Résistance Révisionniste (10 novembre 2008)

Après le ramdam médiatique qui a fait suite à la publication par le journal Bild de nouveaux plans d’Auschwitz comportant une « chambre à gaz », un «leading expert» (entendez : le juif Robert Jan van Pelt, sorte d’antirévisionniste pathologique et professionnel) vient maintenant dénigrer publiquement ces documents.

Van Pelt reconnaît en effet (voyez l’article de Haaretz ci-dessous) que la fameuse chambre à gaz montée en épingle par le Bild, celle dont se gargarisent les médias – celle, donc, qui constituerait LA PREUVE de la Shoah –, est en réalité bien connue des spécialistes comme étant une banale… chambre de DÉSINFECTION et non d’extermination.

Où se trouve la « vraie » chambre à gaz, alors ? Aïe, elle n’apparaît pas sur le plan.

Léger problème !

Vous comprenez maintenant pourquoi Van Pelt s’empresse de disqualifier ces plans, dont il met en doute l’authenticité. Avant qu’un lecteur du Bild, plus malin que la moyenne, ait compris que ces documents prouvent qu’il n’y a pas eu de chambre à gaz homicide à Auschwitz, Van Pelt a préféré prendre les devants. Sa sortie lui a permis de surcroît de salir les Allemands, en prétendant qu’ils ont trafiqué les plans.

Notez l’évolution du statut de ces plans, qui sont très vite passés  de « PREUVE INCONTESTABLE » du génocide par le procédé de la chambre à gaz  à «  DOCUMENT FALSIFIÉ » puisque ne comportant AUCUNE trace de chambres à gaz homicide.

Amusant, non ?

Et pendant ce temps-là, la propagande continue de tourner.

2) Début de l’article d’Haaretz (10 novembre 2008 pour la version électronique ; 11 novembre pour la version imprimée)

Selon un spécialiste d’Auschwitz, les plans retrouvés à Berlin ne sont pas ceux d’un camp de la mort

Par Assaf Uni

Dimanche, un spécialiste marquant d’Auschwitz a contesté l’importance de la découverte de plans de construction du camp d’extermination qui a été rapporté le week-end dernier dans le tabloïd allemand Bild. D’après lui, ces documents sont connus des chercheurs depuis de nombreuses années et il ne s’agit pas de plans pour la construction du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, mais plutôt de plans plus anciens pour la construction d’un camp de travaux forcés. [Etc.]