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Communiqué à l’Agence France-Presse

Transmis le 26 avril 1984 à 21 h.

Le professeur Faurisson proteste contre l’usage captieux fait par les journalistes Ludi Boeken et Annette Lévy-Willard de son image et d’une séquence très courte enregistrée lors de la cinquième conférence révisionniste internationale qui s’est tenue cette année à Los Angeles, en présence d’historiens et de chercheurs de nombreux pays.

Cette réunion était si peu clandestine qu’elle est annuelle, annoncée dans les publications de l’Institute For Historical Review, que les différentes communications sont publiées dans la revue trimestrielle The Journal of Historical Review et l’enregistrement magnétique des communications, diffusé.

Le commentateur va jusqu’à dire, en parlant du professeur Faurisson : « Il veut que personne ne puisse prouver qu’il était ici », alors que la participation de Robert Faurisson était annoncée depuis plusieurs mois et que sa communication est maintenant disponible. Tous les renseignements sur cette conférence ont été fournis à Annette Lévy-Willard par l’éditeur de Faurisson et celui-ci avait d’abord envisagé d’accepter une interview, qu’il a ensuite refusée lorsqu’il s’est aperçu que la journaliste, contrairement à ce qu’elle avait d’abord prétendu, ne cherchait aucunement à informer le public sur les travaux historiques de la cinquième conférence révisionniste, mais cherchait quelques clichés ou brèves déclarations pour réaliser exactement le type de montage que les téléspectateurs peuvent maintenant juger.

Le professeur envisage de porter plainte pour dommage par falsification et amalgame. Le juge des référés, qui a visionné les parties de la bande où l’on peut voir le professeur Faurisson, n’a pas estimé qu’il y avait lieu à saisie, mais a ordonné qu’un enregistrement intégral soit remis gratuitement au professeur pour lui permettre de faire valoir ses droits auprès du juge du fond.

L’image physique du professeur Faurisson ayant été rendue publique contre sa volonté et dans un cadre qui ne lui permettait pas de faire connaître la réalité de ses recherches historiques et documentaires, et donc multiplie les risques d’agression qu’il encourt, le professeur tient à la disposition des chaînes de télévision une vidéo-cassette de soixante-douze minutes où il expose l’essentiel de ses recherches. Cette cassette, réalisée à l’intention de la cour d’appel de Paris, dans le cadre du procès civil clos par l’arrêt du 26 avril 1983, est maintenant à la disposition du public.[1]

26 avril 1984

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[1] La Question des chambres à gaz par le professeur Robert Faurisson, vidéo-cassette de 72 minutes. 

[Ce communiqué, que l’AFP n’a apparemment pas fait circuler, se rapporte à une émission de télévision, diffusée le 26 avril 1984 dans la soirée, intitulée « L’Espion qui venait de l’extrême-droite ». Elle a fait l’objet par la suite de diverses analyses, en particulier dans les Annales d’histoire révisionniste, n° 3, p. 11-47, sous la plume de P. Pithou et dans l’ouvrage de Serge Thion, Une Allumette sur la banquise, au chapitre 4 – NdÉ.]