“Il n’y a jamais eu d’holocauste”
La photographie d’un idyllique paysage allemand doit, en principe, être exposée à partir d’aujourd’hui sous la forme d’un gigantesque poster au centre de Berlin et à travers toute l’Allemagne ; des cartes illustrées de cette même photographie seront diffusées en nombre. Sur le paysage s’inscrivent en grandes lettres la phrase : « den holocaust hat es nie gegeben » (« Il n’y a jamais eu d’holocauste ») et, en plus petit, un texte qui signifie :
Il y en a toujours encore beaucoup pour l’affirmer. Dans 20 ans, il y en aura encore plus. Aussi faites un don pour le monument aux Juifs d’Europe assassinés.
Ce texte est suivi d’indications à suivre pour verser sa contribution. Les organisateurs de cette campagne, dont Lea Rosh, en admettent le caractère provocateur. En Allemagne, en Autriche et en bien d’autres pays du monde la contestation de « l’Holocauste » des juifs et même sa simple mise en doute sont passibles de lourdes peines de prison, d’amendes, d’interdiction professionnelle et d’autres peines encore.
À Berlin, le musée de « l’Holocauste » sera inauguré le 27 janvier 2004, pour le 59e anniversaire de la « Libération d’Auschwitz » due aux Soviétiques.
À quand la réactivation en France des slogans : « Faurisson a raison » (1979) ou «L’abbé Pierre a raison» (1996) ? À Toronto, on lirait : « Zundel is right ». À Munich, où Reinhold Elstner, pour protester contre « le Niagara de mensonges » déversés sur son pays, s’était, en 1995, immolé par le feu, on lirait : « Elstner hatte Recht ». Et ainsi de suite.
Mais – condition sine qua non – l’argent, bien sûr, irait aux monuments juifs ou aux organisations juives.
Références : dépêches Reuters et AP du 18 juillet 2001 ainsi que les trois pages URL suivantes :
http://news.excite.com/news/r/010717/10/international-germany-holocaust-dc
http://www.holocaust-denkmal-berlin.de/index.php
http://news.excite.com/news/ap/010717/16/germany-holocaust-memorial
19 juillet 2001
***
Compléments du 26 juillet
1° Lea Rosh, née Edith Rohs, a des origines juives, quoi qu’en disent certains. Elle a survécu à la seconde guerre mondiale parce qu’elle a compté au nombre des enfants de Berlin transférés à la campagne pour échapper à l’holocauste perpétré sur toutes les grandes villes allemandes par les bombardiers anglo-américains (Deutsche National Zeitung, 10 mai 1991, p. 1) ;
2° Libération de ce jour publie, en page 8, un article sur l’affiche qui, apprend-on, mesure 30m x 15m. On s’aperçoit que le texte de la note rédigée en petit caractère a été légèrement modifié ; au lieu de : « Dans 20 ans, il y en aura encore plus », on lit maintenant : « Dans 20 ans, il pourrait y en avoir encore plus ». À la forme verbale «werden» qui marque le futur on a substitué la forme verbale « könnten » qui marque le conditionnel ;
3° Il circule en France un dessin satirique inspiré de l’affiche ; en gros caractère il porte : « l’Holocauste a eu lieu » et, en petit caractère, on lit : « Il y a encore beaucoup de gens qui prétendent cela. Dans vingt ans, ils seront beaucoup moins nombreux. Pas un sou pour les imposteurs ! ».