Europe 1 est à recevoir cinq sur cinq!
Voyez, ci-dessous, l’encart bleu que la chaîne de radio Europe 1 s’est offert dans Le Monde du 9 septembre 2014, p. 12, en grand (17 x 19,5 cm) et spectaculaire format.
Il est, comme on voit, d’un blanc bleu à la pureté israélienne.
Les cinq personnages qui y figurent semblent tout droit venus de Tsahal, d’un même pas conquérant.
Contrairement à l’image d’une France où sévirait l’antisémitisme, voici autour de Thomas Sotto, d’abord Jean-Pierre Elkabbach et Nikos Aliagas, puis Anne Sinclair et David Abiker.
La prochaine brochette pourrait comprendre, toujours à Europe 1 : Denis Olivennes, Nicolas Demorand, Alexandre Adler, Guy Birenbaum et Valérie Benaim.
La brochette suivante compterait : Olivier Duhamel, Michel Field, Cyril Hanouna, Anne Roumanoff et, de retour, Marc-Olivier Fogiel.
Les autres brochettes à venir apporteraient à leur tour autant d’heureuses surprises.
Un ennui nous ronge mais nous essaierons de le dissimuler sous un sourire vainqueur : chez les historiens de Lol(o), il y a de plus en plus d’eau dans le gaz et de mou dans la corde à noeuds. Certes un archéologue vient, paraît-il, de faire une belle découverte à Sobibor mais, comme le dit si bien Élie Wiesel, « Les chambres à gaz, il vaut mieux qu’elles restent fermées au regard indiscret. Et à l’imagination » (Tous les fleuves vont à la mer / Mémoires, Le Seuil, Paris 1994, p. 97). Aussi a-t-on eu l’idée de ne rien nous montrer de cette découverte sauf dans un cas où l’on ne voit que les fondations d’une quelconque petite maison ! (71 years later, Sobibor gas chambers unearthed). Pour voir, ne suffit-il pas des yeux de la foi?
Il nous faut, coûte que coûte, nous imaginer de retour au glorieux jour d’octobre 1998 où Alain Finkielkraut lançait dans Le Monde, journal oblique :
Ah, qu’il est doux d’être juif en cette fin de XXe siècle ! Nous ne sommes plus les accusés de l’Histoire, nous en sommes les chouchous. L’esprit du monde nous aime, nous honore, nous défend, prend en charge nos intérêts; il a même besoin de notre imprimatur. Les journalistes dressent des réquisitoires sans merci contre tout ce que l’Europe compte encore de collaborateurs ou de nostalgiques de la période nazie. Les Églises se repentent, les États font pénitence, la Suisse ne sait plus où se mettre… (Alain Finkielkraut, «Mgr Stepinac et les deux douleurs de l’Europe», Le Monde, 7 octobre 1998, p. 14).
Shalom !
18 septembre 2014