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Traiter une personne de “faurissonniste” c’est l’injurier !

Le bateleur Guy Bedos avait traité publiquement de « faurissonniste » un critique du Figaro-Magazine. Il devra verser à ce dernier trente mille francs de dommages-intérêts. D’autres sanctions financières s’ajoutent probablement à cette sanction-là.

Le Figaro, 29-30 octobre 1994, p. 9 : « Guy Bedos vient d’être condamné par le tribunal de Paris à payer trente mille francs de dommages et intérêts au critique du Figaro Magazine Jacques Nerson pour l’avoir traité de “faurissonniste”, terme que le jugement qualifie d’ “injurieux”. M. Bedos s’en était pris à M. Nerson lors de l’émission “Synergie”, le 4 janvier sur France-Inter […] ».

Déjà en 1990, le professeur Bernard Lugan avait obtenu la condamnation du radioteur Ivan Levaï pour un motif identique. Pour avoir tenu des propos « assimilant Bernard Lugan à Robert Faurisson », I. Levaï s’était vu condamner à verser à B. Lugan un franc de dommages-intérêts pour diffamation publique. A cette sanction de principe s’était ajoutée une condamnation à verser six mille francs, sans compter les frais du procès [1].

En 1992, le même B. Lugan avait obtenu la condamnation d’une publication satirique, Le Canard enchaîné, qui l’avait traité de «révisionniste». La publication avait été condamnée à verser à B. Lugan cinquante mille francs de dommages-intérêts. A cette sanction s’ajoutait une condamnation à verser huit mille francs, sans compter les frais du procès [2].

Parlant de ce qu’il appelait les «thèses révisionnistes», le président du tribunal avait écrit : «[…] il est admis par tous et notamment par la jurisprudence que ces thèses sont blessantes pour les survivants des persécutions raciales et de la déportation, et outrageantes pour la mémoire des victimes ».

Mais, en 1610, un tribunal n’avait-il pas, en quelque sorte, décidé que les thèses de Galilée étaient blessantes et outrageantes pour les chrétiens ?

L’ennui est que ces thèses-là allaient être corroborées par les données de l’observation astronomique. De même, aujourd’hui, les «thèses» révisionnistes sur les prétendues chambres à gaz homicides d’Auschwitz sont corroborées par les données de l’analyse chimique (à ce jour, quatre expertises différentes sur le contenu desquelles la grande presse se fait particulièrement discrète).

28 octobre 1994

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[1]
 TGI de Paris, 1ère chambre, 1ère section, présidente : Mme Lefoyer de Costil, 23 mai 1990.

[2] TGI de Paris, XVIIe chambre, président : Jean-Yves Monfort, 8 juillet 1992.