La France se dote d’un ambassadeur de la Shoah (et du Shoah-Business)
Au Journal officiel de la République française du 21 novembre est paru un décret du 20 novembre 2003 « portant nomination d’un ambassadeur itinérant en charge de la dimension internationale de la Shoah, des spoliations et du devoir de mémoire ». Le nouvel ambassadeur est Jacques Huntzinger, ministre plénipotentiaire de 1re classe. Le décret est signé de Jacques Chirac, Président de la République, de Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, et de Dominique de Villepin, Ministre des affaires étrangères.
On notera que, sonnantes et trébuchantes, les « spoliations » ont été ici glissées entre deux abstractions du langage de la religion, de l’histoire ou de la morale. En effet, si, dans le titre dont s’affuble notre ambassadeur, figurent, pour commencer, «la Shoah» (juive par essence) et, pour finir, le « devoir de mémoire » (une mémoire en fait exclusivement juive), on voit qu’entre les deux, discrètement, le sordide argent desdites « spoliations » a trouvé sa juste place.
Le contribuable français ignore ce que lui coûtera pareille initiative. Il aimerait pourtant le savoir, surtout en ce 1er décembre où son journal lui apprend qu’aujourd’hui même, pour la première fois de son histoire, le corps des ambassadeurs et des consuls de France est en grève parce que le ministère des affaires étrangères manque cruellement de fonds. Le contribuable français aimerait également qu’on lui révèle ce que peuvent lui coûter toutes sortes d’autres initiatives prises en faveur des juifs. Depuis quelques années, il s’est édifié, pièce par pièce, une formidable usine à gaz au titre des «restitutions, réparations et indemnisations» qu’ont exigées et obtenues les organisations juives ; la « Commission Pierre Mattéi » n’est pas la moindre de ces pièces. On verrait alors que les frais afférents à la nomination d’un « ambassadeur itinérant en charge de la dimension internationale de la Shoah » (quel titre !) ne sont qu’une goutte d’or dans le flot général.
Mais, le contribuable américain et, surtout, le contribuable allemand se montrant encore plus généreux qu’elle, la France pourrait, à l’avenir, voir les groupes de pression juifs lui réclamer encore plus d’argent.
Toutefois, à Jérusalem, on s’alarme de certains effets inattendus de cette manne céleste. Les juifs fuient Israël et affluent en Allemagne. Pour ne prendre que cet exemple, il semble qu’un juif russe, s’il s’installe en Israël, ne perçoive que 28 000 euros alors qu’en Allemagne, reçu à bras et à coffre ouverts, il en percevra 140 000… pour commencer. Une famille juive comprenant père, mère et deux enfants recevrait ainsi du contribuable allemand 560 000 euros en seule prime d’accueil.
Juif errant, Ahasvérus poursuit sa course ; un ambassadeur itinérant désormais l’accompagne ; il est français ; à une lettre près (Huntzinger au lieu de Huntziger), il porte le nom d’un négociateur des armistices de 1940, d’un chef de l’armée et ministre de la Guerre du maréchal Pétain.
NB : Ce type de commis voyageur représentant les intérêts juifs a été créé aux États-Unis avec la nomination, en mai 2002, de Randolph Marshall Bell au rang d’Envoyé spécial chargé des questions relatives à l’Holocauste (Special Envoy for Holocaust Issues). R. M. Bell avait auparavant travaillé tour à tour à la Conférence de Londres sur l’or nazi (London Conference on Nazi Gold), à la Commission tripartite sur l’or nazi (Tripartite Gold Commission), au Fonds de secours aux victimes de la persécution nazie (Nazi Persecutee Relief Fund) et à la Commission internationale des réclamations relatives aux assurances contractées à l’ère de l’Holocauste (International Commission on Holocaust Era Insurance Claims). Il a été un proche collaborateur de David Eizenstat, sous-secrétaire d’État au Trésor (Treasury Deputy Secretary). Réf. : Biography of Randolph Marshall Bell.
1er décembre 2003