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Révisionnisme et sédévacantisme

Sous le titre de « Révisionnisme et sédévacantisme ont partie liée » (Rivarol du 19 juin 2014), une lectrice met en cause mon souci d’exactitude parce que j’écris, en leur donnant leurs titres respectifs, « le pape François » et « Mgr Williamson ». Pour elle, « le titre de pape accolé au nom de Bergoglio, alias “François”, révulse tout Catholique digne de ce nom » ; elle se dit sédévacantiste et ajoute : « Que l’on veuille ou non, le Révisionnisme a partie liée avec le Sédévacantisme ». Elle déclare enfin : « Quant à Williamson, en l’absence de toute autorité, qui peut évaluer son degré de catholicité et légitimer son titre de Monseigneur ? »

Je tiens à ce que vos lecteurs sachent que, pour moi, le révisionnisme n’a partie liée ni avec le sédévacantisme ni avec son contraire. La galère révisionniste est accessible à tout homme et à toute femme assez courageux (ou héroïques ? ou inconscients ?) pour y venir ramer et combattre à mes côtés. Bienvenue « au juif et au grec », « à Pierre et à Paul », à « celui qui croit au ciel » comme à « celui qui n’y croit pas », pour peu qu’il veuille prendre vraiment sa part du combat révisionniste, cette grande et périlleuse aventure intellectuelle des temps modernes.

Simplement je désignais un homme par son titre de pape et un autre homme par son titre d’évêque.

Je note que le premier, lors de sa visite en Israël, est allé se recueillir sur la tombe de Theodor Herzl, fondateur du mouvement politique sioniste (1897) ; en présence de Shimon Peres, président de la République d’Israël, et de Benjamin Netanyahou, premier ministre et vrai faucon s’il en fut, il a déposé un caillou sur cette tombe. Dans un article du 8 juin intitulé « Le Pape François prie-t-il pour le sionisme ? » et que Rivarol a publié en son temps, j’ai noté qu’étrangement notre presse s’était montrée particulièrement discrète sur ce geste de si inquiétante portée politique.

Pour ce qui est de Mgr Williamson, je note qu’il a cher payé ses convictions révisionnistes. Expulsé d’Argentine, chassé de son refuge près de Londres et condamné par la justice allemande, il est jusqu’ici, en bon Ecossais (!), resté ferme dans la tempête.

Rivarol, 25 juin 2014, p. 2