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Retour sur l’échec de Jean-Claude Pressac et de Jean-Serge Lorach (en mai 1995)

Sur le blog qui porte mon nom on me signale la récente addition d’un texte que j’avais daté du 25 mai 1995 et qui figure aux pages 1683-1693 de mes Ecrits révisionnistes (1974-1998). Intitulé « Réponse à Maître Jean-Serge Lorach, page par page, alinéa par alinéa », ce texte peut aujourd’hui servir de mémento ou de résumé de l’argumentation révisionniste quant aux impossibilités physiques et chimiques des prétendus gazages homicides attribués aux Allemands (en particulier à Auschwitz, capitale de « l’Holocauste »).

Le 9 mai 1995, je comparaissais devant le tribunal de la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, pour avoir enfreint la loi Fabius-Gayssot dans ma Réponse à Jean-Claude Pressac sur le problème des chambres à gaz. Le ministère public me poursuivait, ainsi que des associations dont J.-S. Lorach était l’avocat. Avec l’aide de Maître Eric Delcroix j’avais obtenu la comparution de Pressac. Ce dernier, incapable de répondre à nos questions et à nos arguments, s’était littéralement effondré. Par la suite et en attendant la décision du tribunal, le malheureux Lorach avait rédigé un texte où il tentait de sauver la mise. Mal lui en avait pris. Ainsi qu’on le verra, je lui répliquais séance tenante, « page par page, alinéa par alinéa ».

On peut estimer aujourd’hui qu’à la lecture de ma réplique, Pressac, déjà échaudé par l’expérience de sa comparution, a dû comprendre qu’il avait définitivement perdu la partie. En effet, quelques semaines plus tard, exactement le 15 juin 1995, il signait ce que j’ai, depuis ce temps, appelé son « acte de capitulation ». Cette capitulation allait nous être cachée pendant cinq ans ; puis, en 2000, Valérie Igounet nous en révélait la teneur dans son Histoire du négationnisme en France, publié aux éditions du Seuil ; elle le faisait à la toute fin de son ouvrage et en petit caractère. Opérant un revirement total, Pressac y déclarait définitivement « pourri » le dossier de l’histoire des camps et vouait « aux poubelles de l’histoire » « les certitudes officielles » ; il concluait : « La forme actuelle, pourtant triomphante, de la présentation de l’univers des camps est condamnée » (p. 651-652).

Pressac est décédé le 23 juillet 2003. Pas un seul organe de la presse française et internationale, qui l’avait pourtant célébré comme un génie pour avoir, paraît-il, terrassé le révisionnisme en général et Faurisson en particulier, n’a signalé sa mort. Sic transit gloria mundi !

Quant à J.-S. Lorach, il constituait personnellement, à son corps défendant, une preuve vivante de ce que les Allemands ne tuaient pas les enfants juifs déportés. Né le 11 juin 1939 à Belfort dans une famille juive, il avait été déporté durant l’été 1944, de Drancy à Bergen-Belsen, à l’âge de cinq ans. Il avait été libéré à la fin d’avril 1945. Il avait donc survécu dix mois à des conditions d’internement qui avaient été d’abord difficiles puis, dans les derniers mois, franchement atroces. Surpeuplé, manquant de tout et même d’eau à cause des bombardements alliés, le camp était ravagé par le typhus et cela dans une Allemagne apocalyptique où, pour leur part, les enfants allemands étaient souvent, avec leurs parents, phosphorisés par les Alliés. Tout le monde connaît Nuit et Brouillard : ce film représente le summum du documentaire-documenteur. Les images en ont été tournées spécialement à Bergen-Belsen (en particulier les images du bulldozer conduit par un soldat anglais).

Avec un beau cynisme celles-ci nous sont présentées comme un réquisitoire contre les Allemands alors que, rétablies dans leur véritable sens, elles constitueraient plutôt un réquisitoire contre les Anglo-Américains ! Ceux-ci avaient décidé de mener la plus lâche et la plus inhumaine des guerres : la guerre systématique et à très grande échelle contre des civils désarmés.

Pour leur part, les Américains allaient, par la suite et sur leur lancée, traiter de même les populations civiles du Japon, du Vietnam, d’Irak et de bien d’autres pays. Toujours, bien entendu, au nom de l’idéal démocratique, de la paix et de la civilisation.

21 juillet 2010