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Punition par les autorités du IIIe Reich d’Allemands ayant maltraité des juifs (1939-1945)

(Notes pour l’allocution prononcée en anglais à la 14e conférence de l’Institute for Historical Review)

[Note du 8 novembre 2018 : 

Cette traduction de notes existait depuis longtemps mais demeurait inédite car l’auteur, décédé le 21 octobre 2018, envisageait de s’en servir pour rédiger un article, sinon une étude, traitant du sujet. Il estimait que la portée de celui-ci constituait l’un des plus forts démentis à la prétendue existence d’une politique allemande visant à tuer les juifs qui se retrouvaient sous l’autorité du Reich pendant la guerre de 1939-1945. En effet les présentes notes attestent d’une solide documentation qui prouve que l’Allemagne national-socialiste protégeait activement la vie de « ses » Juifs, dans la forme et dans le fond, et cela souvent aux dépens de ses propres hommes, soldats ou civils.

L’auteur soutenait que ce point devrait être exploité par les révisionnistes au même titre que l’absence de la moindre preuve documentaire sur « la campagne d’extermination des juifs ». On reconnaîtra ici le constat de l’historien français d’origine juive Léon Poliakov, qui avait assisté au grand procès de Nuremberg de bout en bout et pour qui ladite campagne était « en ce qui concerne sa conception, ainsi que sous bien d’autres aspects essentiels, plongée dans le brouillard… Aucun document n’est resté, n’a peut-être jamais existé. »

Sur le sujet plus général des juifs vivant en Allemagne à l’époque du prétendu «Holocauste» ou « Shoah » le lecteur est invité à se reporter à l’article Vie quotidienne des juifs allemands pendant la guerre (Trois documents), 1er mai 1992.]

 

Introduction

Cette allocution ne fera pas mention d’excès commis contre d’autres que des juifs. Elle ne traitera de même d’excès commis contre des groupes n’ayant compris que quelques juifs. Elle donnera, en revanche, exclusivement des renseignements sur des excès commis par des Allemands contre les seuls juifs. Je vais aussi limiter mon sujet à ceux commis pendant la Seconde Guerre mondiale, et ce parce que quand on accuse l’Allemagne d’avoir eu un programme d’extermination physique touchant les juifs, ses accusateurs déclarent que pareil programme a atteint son apogée pendant la guerre.

C’est pourquoi, dans cette allocution, j’évoquerai, exemple après exemple des Allemands ayant été punis – et, pour certains, même mis à mort – pour avoir fait du mal à des juifs pendant la guerre. Si, en principe, je parvenais à présenter des preuves de ce que les autorités allemandes ont prononcé des sentences de mort contre des Allemands qui ayant tué des juifs, cela devrait constituer une preuve qu’il n’y a pas pu exister d’ordre officiel allemand de tuer les juifs.

Cela, néanmoins, ne constitue pas nécessairement une preuve en soi. Pourquoi ? Je réserve la réponse pour ma conclusion. J’y aborderai aussi la question essentielle de savoir pourquoi pareil domaine d’études n’a été sérieusement abordé par aucun révisionniste à ce jour. Le mur de silence auquel, en effet, ce sujet s’est heurté jusqu’à présent chez les historiens officiels de « l’Holocauste » tout comme chez les révisionnistes est étonnant.

Comme enfin le sujet que j’aborde aujourd’hui est assez nouveau, ma conférence n’est pas destinée à fournir des réponses concluantes aux questions ainsi soulevées par moi, mais vise bien davantage à encourager d’entreprendre des recherches sur un sujet bien trop longtemps ignoré.

Paget, Zayas, Faurisson

1951

Reginald T. Paget : Manstein, his Campaign and his Trial (Collins, Londres 1951, xvi-239 p.)

p. 129 : … de rigoureux ordres de traduire devant les cours martiales et de punir les soldats allemands et les SS ayant commis des délits contre la population civile ou contre des prisonniers. 

p. 130 : … il s’est avéré que Reichenau même, le seul chef militaire en Pologne que l’on puisse qualifier de nazi, a pris de fortes mesures disciplinaires contre les hommes ayant commis des délits contre des juifs.

p. 140 : Manstein exerçait son pouvoir discrétionnaire en prenant les plus sévères mesures contre tout soldat ayant commis un délit contre un civil, et … plusieurs soldats furent exécutés pour viol et pillage.

 

1980 / 1989


Alfred M. de Zayas :

Wehrmacht-Untersuchungsstelle für Verletzungen des Völkerrechts : Dokumentation alliierter Kriegsverbrechen im Zweiten Weltkrieg (Langen Müller, Munich 1980, 477 p.), publié en anglais sous le titre The Wehrmacht War Crimes Bureau, 1939-1945 (Lincoln [Nebraska], University of Nebraska Press 1989, xix-364 p.)

Je cite l’édition anglaise :

p. 19 : … quand [en 1944] à Nice deux soldats allemands, en compagnie de délinquants français, intimidèrent des juifs français en les forçant à leur remettre de l’argent et des bijoux, la cour martial allemande a condamné l’un à mort et l’autre à douze ans d’emprisonnement.Le jugement, en date du 11 avril 1944, déclarait : « le fait que la violence en cause ait été dirigée contre des juifs n’excuse en rien les auteurs… la réputation allemande en a souffert ». Une note de bas de la page indique que « l’auteur possède en photocopie quelques 150 jugements de ce genre ». 

p. 24 : … En Russie, un juge militaire a refusé de poursuivre un fonctionnaire civil allemand, un inspecteur Weisheit, qui [pour des raisons que j’ignore – R.F.] avait assassiné 75 juifs. « Son attitude fut fort désapprouvée par ses supérieurs, et il a été dessaisi de l’affaire. Toutefois, lors de la procédure pénale qui s’ensuivit, l’acte d’accusation a été changé d’assassinat en homicide et le nouveau juge a condamné l’inspecteur Weisheit seulement à une rétrogradation et deux ans d’emprisonnement. Peu après, Weisheit fut envoyé au front comme simple soldat et tomba au combat. »

 

1979 / 1980

Robert Faurisson : Entretien avec Storia Illustrata, août 1979, reproduit in Serge Thion, Vérité historique ou vérité politique ?, La Vieille Taupe, Paris 1980, p. 171-212

p. 210, note 45 :

Les textes et les faits abondent qui prouvent que les autorités allemandes interdisaient et réprimaient ces excès, même quand les juifs pouvaient en être les victimes. Je ne citerai qu’un texte et deux faits. Ce texte est celui du général von Roques daté du 29 juillet 1944, sur le front russe (document NOKW-1620). Quant aux faits, ils sont rapportés dans le document OKW-501. Voici le premier fait : au printemps de 1944, à Budapest, un lieutenant tue une juive qui voulait le dénoncer parce qu’il lui avait volé, avec certains de ses hommes, quelques-uns de ses biens. Un tribunal militaire allemand le condamne à mort et il est passé par les armes, tandis que plusieurs de ses hommes de troupe et sous-officiers sont condamnés à de longues peines de prison. Voici le second fait : près de Rostov (URSS), deux soldats sont condamnés à mort par un tribunal militaire allemand (et exécutés ?) pour avoir tué l’unique habitant juif d’un village. On trouve ces exemples et bien d’autres faits du même genre dans le 42e et dernier tome des comptes rendus du grand procès de Nuremberg. 

1995

En 1995, à la page 32 du Journal of Historical Review dans son édition de janvier-février, je rappelai aux lecteurs, les renvoyant à ma déclaration de 1979, le fait que des soldats allemands avaient été punis pour des excès contre les juifs.

 

Liste des délits, des jugements

1939

Pologne : 14-15 septembre 1939

Deux soldats allemands, l’un SS sans grade et l’autre sergent de la police militaire, ont été jugés pour l’assassinat de près de 50 juifs qu’ils avaient conduits dans une synagogue et fusillés. Bien que le procureur demandât la peine de mort pour les deux, une punition moindre leur fut infligée. Les juges de la cour martiale ont condamné le sergent à 9 ans de prison pour homicide, peine qui, après examen, a été commuée en trois ans. Le SS reçut une peine de 3 ans.

Le tribunal a pris en considération le fait que ces assassinats n’étaient pas prémédités mais avaient plutôt été des crimes passionnels commis sous l’effet de sentiments de rage provoqués par la découverte de corps d’Allemands ethniques (Volksdeutsche) assassinés dans une ville polonaise, reliés à l’attitude hostile des juifs.

Pour mieux comprendre cette situation il faut rappeler ce 3 septembre, nommé aussi le Dimanche sanglant de Bromberg et d’autres villes de Pologne, quand des Polonais ont tué des centaines, voire des milliers de civils allemands.

Et puisque « juger c’est comparer », nous devrions comparer cet acte atroce avec le massacre en 1995 par le Dr Baruch Goldstein de 29 musulmans en prière dans leur mosquée en Palestine. Nous devrions reconnaître que de nombreuses personnes en Israël aujourd’hui considèrent sa tombe comme un sanctuaire. Il va sans dire que les « nazis » qui commirent le crime dont il est question plus haut ne sont pas commémorés de manière aussi élogieuse.

(Source : Document de Nuremberg D-421, TMI, tome XXXV, p. 91-93 ; une discussion de ce document se trouve in TMI, tome XX, p. 482-484)

1939-1940

Deux soldats allemands furent condamnés à mort pour le viol de deux juives.

(Source : Interrogatoire du maréchal List, Centre de documentation juive contemporaine de Paris, fiche CCC VII / 41-44, p. 2599)

1941

A Schitomir, ville polonaise alors sous l’administration d’un Reichskommissariat, un couple juif est allé voir les autorités allemandes ; la femme fit une déposition orale accusant deux soldats allemands de l’avoir violée. Le commandant de bataillon Beck a alors ordonné à ses hommes de se disposer en trois rangs pour que la femme les inspecte. Elle a pu identifier l’un des violeurs, lequel a ensuite indiqué l’autre violeur. Les deux ont été condamnés à mort et exécutés.

Dans la même ville, un soldat allemand qui avait partiellement coupé la barbe à un juif fut arrêté et détenu pendant trois jours.

(Référence : K. Rückelein, de la ville de Wachenroth, National Zeitung, 3 décembre 1999)

1941

Un Reichskommissar en Ukraine fut accusé d’avoir exercé un chantage au sein d’une communauté juive, ainsi que d’avoir envoyé en Allemagne des fourrures et d’autres articles. Il fut reconnu coupable et condamné à mort. Au procès de Nuremberg Alfred Rosenberg a mentionné cet incident dans sa propre défense, à quoi le procureur américain Dodd a répliqué que, bien que la chose fût intéressante, elle ne concernait pas l’affaire jugée, et l’on n’en a plus entendu parler.

(Source : TMI, tome XI, p. 570-571)

1941

Le 30 octobre 1941, CARL, commissaire du district de Sluzk, a écrit à son supérieur KUBE, commissaire général à Minsk, à propos des excès commis lors d’une action entreprise à l’encontre des juifs. Le 1er novembre KUBE transmit ce message assorti de son propre commentaire (il y décrivit à son supérieur LOHSE, Reichskommisar pour l’Est – lequel transmit aussitôt à ROSENBERG, ministre du Reich pour les territoires occupés – le comportement allemand comme « un si horrible gâchis dépourvu de justification [bodenlose Schweinerei – littéralement « une énorme cochonnerie » ou « saloperie » ]. Nous devons en déduire que le mauvais traitement des juifs était un sujet de grande préoccupation pour les hautes autorités allemandes.

(Source : Document PS-1104 in TMI, tome XXVII, p. 1-8)

1941-1942

Non seulement les délits graves, mais aussi des délits mineurs ont été sévèrement punis. Ainsi, un SS qui avait frappé un Polonais à Radom a passé une assez longue période en prison. 

(Source : Nuremberg, document SS (A) – 70, TMI, tome XLII, p. 607-620, avec de nombreux autres exemples semblables)

1941-1943

Avocat de la défense allemand, le Dr Laternser, dans la défense de la SS en tant qu’organisation, a mentionné l’histoire révélatrice du maire de Marinka.

Je renvoie ensuite à l’affidavit 712-a du général von Knobelsdorff, qui a fait arrêter un chef du SD parce que celui-ci qui voulait faire fusiller 50 à 60 personnes qui, d’après des déclarations d’hommes de confiance, auraient été hostiles à l’Allemagne et qui auraient eu l’intention de procéder à des actes de sabotage contre les troupes allemandes. 

Il y a une preuve qui, à ce propos, me semble être d’une importance particulière, à savoir l’affidavit 1637 du général Kittel. D’après cet affidavit, le maire de Marinka, Allemande de l’étranger, à cause d’un crime commis contre une Juive, a été condamné à mort par un tribunal militaire et fusillé. Comment pourrait-on comprendre un tel jugement si, d’un autre côté, les chefs militaires avaient ordonné ou toléré l’assassinat de milliers de Juifs ?

(TMI, tome XXI, p. 413. Kittel ne doit pas être confondu avec Keitel ; Marinka est située entre Kharkov et Rostov.)

1941-1943

Le même avocat de la défense, Laternser, a aussi mentionné d’autres faits de même nature comme, par exemple, le massacre de Lemberg (Lvov), qui a été attribué aux Allemands et ne fut découvert par les troupes allemandes qu’à leur entrée dans la zone, y trouvant des rangées de cadavres. En outre, Laternser fait acte de soldats allemands du 49e Corps alpin qui, le 2 juillet 1941, tentèrent d’empêcher les habitants ukrainiens de maltraiter les juifs.

Selon un autre chef d’accusation la Wehrmacht possédait des camions, les utilisant pour l’exécution de 195 000 personnes à Kiev. Laternser renvoie aux affidavits 1116-a, 1116-b et 1116-C pour réfuter l’idée que la Wehrmacht ait jamais possédé pareils camions.

Il se réfère également à l’affidavit n° 1629 déposé par le feld-maréchal von Küchler, rapportant le refus de la Wehrmacht de participer à toute maltraitance des juifs. Laternser fait alors état des deux affidavits, n°s 1630 et 1632, qui démontrent que, malgré les protestations de certains fonctionnaires, l’assistance médicale a été fournie aux juifs atteints d’une épidémie de typhus.

Il se réfère enfin à dix affidavits distincts montrant qu’aucun ordre de tuer des juifs ou d’autres dans les territoires occupés n’avait existé et qu’aucune unité de l’armée n’avait pris part à des actions de la sorte.

(Source : TMI, tome XXI, p. 425-426)

18 août 1942

Le 23 février 1942, en Ukraine, deux membres de la Wehrmacht, Erich Nees et Michael Lenne, commirent un vol qualifié. Les soldats, pour leur défense, firent valoir qu’ils avaient volé des juifs. Le tribunal militaire a répondu que cela était sans pertinence pour l’affaire en cause. L’un fut condamné à mort, l’autre à huit ans de prison.

(Référence : Vincent Reynouard, Une Autre Image d’Hitler et du national-socialisme ; Diffusion VHO, Berchem (Belgique) 2000, p. 18-19)

1942

On trouve la déclaration suivante dans un document officiel allemand intitulé « Directives pour le traitement de la question juive » et qui s’adressait aux Allemands des territoires conquis de l’Union soviétique en usant à maintes reprises de l’expression « Endlösung der Judenfrage » (résolution finale de la question juive).

… Les représailles [administratives ?] effectuées [par les habitants] à l’encontre les juifs qui se sont produites les deux dernières années dans les zones conquises sur l’Armée Rouge devraient être tolérées. Néanmoins l’on doit s’opposer avec sévèrement (scharf) aux actions de la foule et d’autres bas éléments s’enrichissant du pillage des magasins juifs et de la communauté juive. 

(Source : Document PS-212 in TMI, tome XXV, p. 302-306)

1943

Le lieutenant SS Max Taubner est condamné à dix ans de prison par un tribunal SS à Munich pour des excès commis contre des juifs en Ukraine.

(Référence : « Urteile im NS-Prozess von Stuttgart », Neue Zürcher Zeitung, 16 février 1982)

1942-1943

L’armée allemande a sévèrement puni ses propres soldats pour des délits commis contre la population civile, juifs compris.

Entre les exemples donnés, celui d’un cas survenu au printemps de 1944 lorsqu’une batterie antiaérienne allemande en déplacement vers Budapest a été retenue en route, et que ses soldats ont logé dans une maison dont des juifs étaient les propriétaires. Le commandant de la batterie, jeune sous-lieutenant, a autorisé les hommes à confisquer divers objets dans la maison, y compris des bijoux et des postes de radio. Une juive ayant voulu porter plainte pour ces délits fut tuée. Le sous-lieutenant sera condamné à mort et exécuté pour ce crime, plusieurs sous-officiers et soldats condamnés à de longues peines d’emprisonnement.

Un autre exemple s’offre dans un cas survenu au début de 1943 : deux hommes de la Luftwaffe tuèrent dans un village au nord de Rostov le seul juif du lieu. Ils ont été condamnés pour leur crime.

(Sources : Affidavit de l’ex-général Otto Dessloch in TMI, tome XLII, p. 238-241)

1945

1.593 affidavits signés par des Allemands pour le TMI « indiquent qu’il était interdit aux SS d’entreprendre des actions individuelles contre les Juifs. De nombreux membres se référent, à titre de preuve, au fait qu’il y a eu de nombreuses condamnations à mort ou aux travaux forcés infligées à la suite de crimes commis contre des personnes juives ou contre des biens juifs ».

(Avocat de la défense au TMI Pelckmann, TMI, tome XXI, p. 390)

21 août 1946

L’affidavit 706 fait ressortir de plus que le Feld-marschall von Kleist, en sa qualité de commandant d’un groupe d’armées, sur la simple rumeur dont il avait eu connaissance d’assassinats de Juifs, est intervenu immédiatement, qu’il a fait venir le chef supérieur des SS et de la Police et a exprimé devant lui l’opinion qu’il ne tolérerait pas des excès contre les Juifs. Ce chef des SS et de la Police lui a donné l’assurance qu’il n’y avait pas d’ordre à cet effet.

(Laternser, avocat de la défense, TMI, tome XXI, p. 412-413)

Conclusion

Zayas :

P. 110 : … Il est difficile d’imaginer que ceux dont le travail quotidien impliquait l’enquête sur les crimes et atrocités n’aient pas au moins entendu des rumeurs sur l’atrocité la plus indicible de ce siècle, mais il n’y a pas de documents, de notes personnelles ou journaux intimes indiquant pareille connaissance [de leur part],officielle ou non. S’ils avaient su, la question se pose immédiatement : qu’auraient-ils fait – ou qu’auraient-ils pu faire – pour s’y opposer ?

Chose surprenante, l’historien militaire Franz W. Seidler, dans son ouvrage Die Militärgerichtsbarkeit der deutschen Wehrmacht, 1939-1945 : Rechtsprechung und Strafvollzug (“La Justice militaire de la Wehrmacht allemande, 1939-1945 : juridiction et système pénale”) (Herbig, Munich et Berlin 1991, 336 p.), ne mentionne rien concernant notre sujet.

***

Je vais maintenant fournir mes réponses aux deux questions posées par moi au début de l’exposé.

1) Les historiens officiels ont gardé le silence sur cet aspect de la politique allemande, car ils la jugeaient incompatible avec leur point de vue théorique sur « l’Holocauste ».

Je veux bien admettre que l’idée d’Allemands punissant leurs propres soldats pour avoir causé du mal aux juifs n’est pas totalement incompatible avec la conception courante de «l’Holocauste» comme un processus d’extermination. Car, somme toute, les Allemands n’auraient pas voulu que leurs rangs eussent à subir la conséquence du désordre découlant de l’autorisation accordée à la troupe d’agresser les juifs de leur propre initiative. Néanmoins le seul fait que des Allemands aient été TUÉS pour avoir TUÉ des juifs devrait causer quelque trouble.

Si nous supposons qu’il n’y a pas eu de politique d’extermination des juifs, ces mesures disciplinaires allemandes doivent être tenues pour des preuves de l’absence de politique d’extermination.

Si, de toute façon, après cette allocution, les historiens officiels persistent à soutenir que le phénomène traité ici par moi reste compatible avec l’histoire holocaustique d’extermination prise dans son ensemble, je poserai cette question : Pourquoi sont-ils restés totalement silencieux jusqu’à présent sur ce point, ne se donnant pas même la peine de coller sur ces preuves une interprétation plus à leur goût ?

2) Je crois que les révisionnistes ont gardé le silence pour cette raison toute simple qu’ils ont été sidérés par la puissance de « l’Holocauste ». C’est qu’en effet nous croyons que « l’Holocauste » est un mensonge élevé à des dimensions si imposantes que nous avons le sentiment qu’il nous faut des preuves de semblables dimensions pour le vaincre. Au contraire, il nous faut nous attaquer au mensonge avec les moyens les plus efficaces placés à notre disposition : il nous faut, en effet, détruire l’édifice du gros mensonge brique par brique (piqûre d’épingle par piqûre d’épingle), jusqu’à ce que la massivité du monument se dévoile comme n’étant rien de plus qu’une simple façade.

Divers

Note du directeur de l’usine de Günthergrube, Lendzin, au chef de l’équipe de travail juive à Fürstengrube (Auschwitz-III), 25 mai 1943.

Ce document traite du nombre croissant de plaintes déposées par la main-d’œuvre juive qui avait commencé de développer une attitude obstinée envers le travail, affirmant qu’elle avait le droit de ne pas être battue et rappelant à ses supérieurs allemands qu’elle avait des délégués juifs à qui elle pouvait transmettre ses plaintes.

Le directeur de l’usine allemande rappelle au délégué en chef juif que s’il est interdit de battre des juifs, il y a cependant deux cas où le fait de les battre était compréhensible, car les juifs étaient censés augmenter, tout comme les Allemands l’avaient fait, leur production.

Dans le premier cas un juif avait refusé de travailler aussi vigoureusement que les autres au déchargement d’un câble d’un wagon de chemin de fer, ignorant les ordres répétés de son contremaître. Lorsque l’attitude de ce juif est devenue agressive, le contremaître l’a giflé au visage. Dans le second cas un juif a refusé de mettre en action une pompe-compresseur pour des produits chimiques, ce qui a incité son superviseur à le bousculer. Le juif a alors déposé une plainte auprès de son délégué en alléguant qu’il avait été sèchement battu.

Le document s’achève par la demande aux juifs de fournir un meilleur effort, et requiert que le délégué en chef des juifs prenne les mesures jugées par lui nécessaires pour punir les travailleurs juifs obstinés, de sorte que la production puisse continuer de se maintenir au même niveau de qualité que par le passé.

(Source : Document NI-10847)

Deux fonctionnaires hongrois ont demandé asile en Allemagne en 1944 après avoir procédé à un massacre de Serbes et de juifs en Hongrie. Leur procès pour ce massacre était en instance depuis 1942.

Les Allemands appréhendaient d’admettre ces hommes, en raison du nombre élevé de victimes juives.

(Référence : Politisches Archiv des Amtes Auswärtigen, Inland Hg Berichte und zur Lage Meldungen in Ungarn Bd 7, revue en partie publiée par Peter Longerich, Die Ermörderung der europäischen Juden, Piper, Munich 1989, p. 292-293)

Karl Lowenstein, chef de la garde du ghetto de Theresienstadt : un abus de pouvoir conduisit à son licenciement et incarcération par l’administration « nazie » du camp.

(Référence : Marilyn J. Harran, John Roth, The Holocaust Chronicle, Publications International, Ltd., Morton Grove [Illinois, Etats-Unis] 2000, p. 495)

23 juin 2002