Mensonges et appels au meurtre dans L’Indépendant (de Perpignan)

Dans L’Indépendant du 29 mai 1986, en page 3, Gérard Bonet dénonce les révisionnistes en général et Henri Roques en particulier. Il écrit :

« Les chambres à gaz n’ont pas existé. C’est ce que tend à démontrer un homme de 66 ans, Henri Roques, dans une thèse qu’il a soutenue le 15 juin à la faculté des lettres de Nantes et qui a été honorée de la mention “très bien”. – Ce travail nous ne l’avons pas lu. […]»

Deux photographies surmontent l’article du journal. L’une a pour légende : « La chambre à gaz de Maidanek, l’une des deux seules qu’on puisse visiter aujourd’hui ». L’autre a pour légende : «Un soldat américain devant la porte d’une chambre à gaz».

 
Mais L’Indépendant semble ignorer que la première photographie représente une pièce qui, depuis longtemps, est désignée par les autorités du musée national de Majdanek comme étant une simple salle de douches. Un panneau installé dans la pièce en prévient les visiteurs. Quant à la seconde photographie, elle représente l’une des quatre chambres à gaz de désinsectisation de Dachau, désignée comme telle, depuis bien des années, par les autorités du musée de Dachau. Une inscription en prévient les visiteurs.
 
L’article de G. Bonet est suivi d’un témoignage intitulé : « René Depretz : les verrous étaient déjà tirés » où le personnage en question n’hésite pas à raconter comment «à Bergen-Belsen [il] a miraculeusement échappé à la chambre à gaz».
 
Mais L’Indépendant semble ignorer que, depuis bien longtemps, les autorités du Musée de Bergen-Belsen et les historiens de l’« Holocauste » ont admis qu’il n’avait pas existé de chambre à gaz homicide à Bergen-Belsen. 
 
Les propos de R. Depretz, recueillis par G. Bonet, se terminent sur un appel à tuer le révisionniste H. Roques : « Ce type, il faudrait le tuer. »
 
Dans sa livraison du 30 mai 1986, en page 3, le même journal présente la suite de l’enquête de G. Bonet. Cette fois-ci, le témoignage invoqué est celui de Roger Baraffe et le camp en question est celui de Mauthausen. G. Bonet demande : « Avez-vous vu les chambres à gaz en fonctionnement ou tout au moins après la libération ? » Le témoin répond bizarrement : « Bien sûr, on les a vues, mais lorsque j’y suis retourné quelques années après. […] J’ai vu les corps de gazés, des derniers qui ont été gazés; c’était en mai 1945, par là. » Il ajoute : « Vous savez que dans les chambres à gaz ils tassaient les gens le plus possible et au début de mes visites – maintenant on a repeint un peu pour entretenir – il y avait des traces dans le béton, les traces des ongles des gens qui ne voulaient pas mourir ! Il faut le faire, dans le béton ! Ils [les Allemands] mettaient le gaz par une cheminée, un dérivé du cyanure et ça demandait dix à douze minutes, quinze minutes parfois pour avoir la mort totale. Après, ils aéraient la chambre à gaz et les sonderkommandos extrayaient les corps, qui étaient destinés à la fouille pour enlever les dents en or, etc [1]. »
 
Ce témoin joue de malchance : il y a beau temps que les autorités du musée de Mauthausen ont abandonné, après la thèse de l’arrivée du gaz par les pommes de douche, celle de l’arrivée du gaz par la cheminée pour présenter finalement aux visiteurs la thèse de l’arrivée du gaz par une mince tubulaire (inexistante !) percée de trous et située à hauteur des hanches des victimes dans le coin droit de la pièce ; cette pièce est toute carrelée et donc dépourvue de ce béton [2] où on aurait vu des traces d’ongles, traces qu’on aurait effacées quand on avait, dit-il, «repeint un peu» (repeint le carrelage ?). Tout cela ressemble un peu trop à l’histoire de la cage de fer en bois.
 
A l’exemple des propos de R. Depretz, ceux de R. Baraffe se terminent sur un appel à tuer les révisionnistes : « de véritables ordures, des ordures et des pourritures, j’estime qu’on devrait leur placer 50 kg de plastic au cul. » 
 
On le voit, dans cette enquête de L’Indépendant, ignorance, mensonge, haine et appel au meurtre font bon ménage.
29-30 mai 1986
 
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[1] Il aurait été impossible de pénétrer ainsi dans un océan d’acide cyanhydrique pour en toucher et extraire des cadavres eux-mêmes pénétrés d’acide cyanhydrique et donc intouchables. La pièce étant située en sous-sol et tout dispositif de ventilation étant inexistant, le gaz se serait répandu partout à l’ouverture des portes.
[2] Il n’y a de béton qu’au plafond de cette douche et ce plafond n’a pas été repeint.