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Lettre à Rivarol

Robert Poulet était chevaleresque, sans illusion et sans donquichottisme. 
 
A plus de quatre-vingt-dix ans, il a pris le risque de se ranger sous la bannière révisionniste et je l’ai vu se porter à mon secours comme, en d’autres temps, Albert Paraz l’avait fait pour Paul Rassinier. 
 
A quatre-vingt-seize ans, peu de jours avant sa mort, épuisé par la maladie, il est sorti de son silence pour envoyer un dernier article à Rivarol ; il y flétrissait mes agresseurs du 16 septembre 1989 (la sixième agression en onze ans) et, une nouvelle fois, il affirmait ses convictions révisionnistes. 
 
Les esprits libres ne manquent pas mais, avec l’âge, il leur arrive de faiblir. Ils ont tendance à s’enfermer dans la défense d’idées qui ont fait leur temps. Tel, qui a brillé par son courage, estime qu’il n’a plus à en fournir une nouvelle preuve par la défense d’une idée nouvelle. Robert Poulet, lui, aura prouvé sa liberté d’esprit et son ouverture d’esprit jusqu’au dernier jour d’une très longue vie. Je l’admire.
 
10 octobre 1989