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Lettre à M. le directeur responsable du magazine Le Nouvel Observateur

Monsieur le directeur, 
 
Vous m’avez nommé et mis en cause dans votre livraison n° 812, datée « du 2 au 8 juin 1980 », p. 56, à la rubrique « On en parlera demain », sous le titre de «DROITE. De Kravtchenko au Cyclon B». 
 
Conformément à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881, je vous prie de publier dans le délai prescrit la réponse suivante dans son intégralité et selon les formes prévues par la loi : 
 
Il n’y a aucun « sophisme » à rapprocher mon cas de celui de Kravtchenko. Kravtchenko a été « traîné dans la boue » parce qu’il disait la vérité sur les camps staliniens ; il heurtait un tabou religieux. De la même façon, je suis moi-même traîné dans la boue – et devant les tribunaux (procès le 12 novembre prochain) parce qu’à l’exemple de l’héroïque Paul Rassinier et de vingt autres chercheurs de vérité sur cette question, j’entends proclamer la vérité sur les camps nazis et cela malgré le tabou religieux des prétendues «chambres à gaz» et du prétendu «génocide». 
 
Votre article est intitulé « DROITE ». Vous y nommez Goering, le GRECE et « la presse Hersant ». Puis, dans le sillage, apparaissent les noms de Robert Faurisson et de Paul Rassinier opposés pour la circonstance au nom de Kravtchenko. Vous ne mentionnez pas le soutien actif et critique que m’apporte toute une gauche vivante, libertaire et antiraciste qui est l’héritière de Paul Rassinier. Vous venez pourtant bien de recevoir il y a un mois le livre de Serge Thion publié par Pierre Guillaume à la Vieille Taupe. Il s’intitule : Vérité historique ou vérité politique ? Le dossier de l’affaire Faurisson. La question des chambres à gaz. Cet ouvrage, ainsi qu’il est stipulé à deux reprises, est « édité avec la participation et sous la responsabilité » de : Jacob Assous, Denis Authier, Jean-Gabriel Cohn-Bendit, Maurice Di Scuillo, Jean-Luc Redlinski, Gábor Tamás Rittersporn et Serge Thion.
 
J’entends – et sans doute entendez-vous avec moi – que vos lecteurs jugent sur pièces. Pour être complets, vous pourriez encore mieux éclairer le jugement de vos lecteurs en leur soumettant la lettre que je vous ai envoyée pour publication, en recommandé et accusé de réception, le 3 mai 1980 : cette lettre concernait le livre de Filip Müller, intitulé Trois ans dans une chambre à gaz d’AuschwitzVous aviez publié la préface donnée à ce livre par M. Claude Lanzmann.
 
3 juin 1980