Lettre à Historia (extraits)
J’ai l’honneur d’élever une protestation contre la nature de ce numéro spécial d’Historia, consacré aux « Médecins SS ». […]
Comment pouvez-vous croire un instant à l’authenticité de la « chambre à gaz » du Struthof… que vous ne pouvez d’ailleurs montrer en photographie ? Vous êtes-vous demandé pourquoi aucun livre sur le Struthof, y compris le roman d’Allainmat, ne reproduit la photographie de cette « chambre à gaz » pourtant visitable et montrée telle qu’en son « état d’origine », dit l’inscription que vous trouverez sur place ? Comment avez-vous pu reproduire cette photographie de l’extérieur avec une cheminée de ce genre ? […]
Saviez-vous que Kramer [commandant du Struthof, puis de Bergen-Belsen, N.D.L.R.] est l’auteur d’une confession sur la « chambre à gaz » dont le vague et l’absurdité dépassent tout ce qu’on a pu « confesser » dans les procès de Moscou, de Cracovie (Höss) ou de Prague il n’y a guère ?
Comment avez-vous pu reproduire la photographie de la p. 45 ? N’avez-vous pas lu le livre de Harwood, Did Six Million Really Die? et surtout l’ouvrage d’Udo Walendy, Bild “Dokumente” für Geschichtsschreibung, où cette photographie est étudiée aux pages 74 et 75 ?
Je vous signale, en passant, que votre photographie est un montage de montage. Voyez la façon dont est posée sur « ses » épaules la tête du premier personnage de gauche. […]
Et la photographie de la p. 93 : la femme aux seins nus ! Comment n’avez-vous pas discerné que, là encore, il y avait montage ? Regardez la tête de « Photomaton »![1]
[…] Comment pouvez-vous cautionner ainsi une propagande qui est celle qui a préparé le procès de Nuremberg ? Ne vous rappelez-vous pas le stupéfiant article 19 des statuts du tribunal : « Le Tribunal ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l’administration des preuves » ? N’est-ce pas d’un effroyable cynisme ? Ne devrait-il pas donner l’éveil à tout honnête homme ?
J’ai été férocement antinazi. Je ne peux supporter le fascisme sous aucune forme. Mais […] je vous adjure de garder constamment présents à la mémoire les procès de sorcellerie. Rappelez-vous les « aveux », les « preuves », les «témoignages». Une sorcière n’allait pas dire à un tribunal : « Vous savez bien que tout cela est faux, que le sabbat est une invention et les rencontres avec le diable une autre invention. » Elle aurait rencontré une incrédulité totale. Et pourtant elle aurait dit la vérité. Pour se défendre, il lui fallait, selon la vieille loi encore en vigueur, plaider le vraisemblable et non le vrai.
J’ai eu l’occasion de vous le dire et je le répète ici, je suis prêt à ouvrir devant vous tel de mes dossiers qu’il vous plaira sur cette imposture du génocide. Il paraît bien des livres sur la question. Les temps sont mûrs.
1er août 1977
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[1] Voy. Walendy, op. cit., p. 23.
[Publiée dans Historia, août 1977, p. 132 et citée dans Vérité historique ou vérité politique ?, La Vieille Taupe, Paris 1980, p. 82.]