Les juifs déportés ignoraient qu’ils allaient à la mort

Dans L’Etoile jaune à l’heure de Vichy. De Drancy à Auschwitz, de Georges Wellers (préface de Jacques Delarue, postface du R. P. Michel Riquet, éd. Fayard, ach. d’imp. le 20 avril 1973, VI-454 p.), on lit :

Aucun de ces milliers de futurs déportés que Wellers vit pendant les dernières heures précédant le départ n’avait le moindre soupçon concernant le terrible sort qui l’attendait [1]. […]

L’extermination systématique des Juifs, l’existence des chambres à gaz spécialement construites à cet effet en Pologne appartiennent à cette catégorie de faits que l’on ignorait à l’époque [2]. […]

Je peux affirmer d’une façon catégorique que l’on n’avait aucun soupçon concernant l’assassinat systématique auquel en réalité étaient voués les Juifs au bout du voyage en déportation [3]. […]

Et si quelqu’un me trouve naïf et sot, qu’il sache que tous les Juifs étaient pareillement naïfs et sots.[4]

 

Moi, R. Faurisson, j’ajoute qu’il convient de :

1) Se rappeler qu’il y avait des volontaires pour quitter les camps d’internement et pour se joindre aux gens partant en déportation. Ces volontaires, on les appelait les « optants » (Mémorial… de Klarsfeld, p. 190 [pagination personnelle ; voir juste avant la liste alphabétique du convoi n° 21]).

2) Retrouver mention du fait suivant : au camp des Milles, en Provence, on a fait voter les gens pour savoir s’ils décidaient ou non d’emmener leurs enfants avec eux en déportation.

3) Ne pas accorder créance à la pièce présentée par Klarsfeld dans son Mémorial sous le titre suivant : « La véhémente et lucide protestation du Consistoire central », 25 août 1942. Ce texte cité page 207 a pour référence au CDJC les cotes CCXIII-15 et CDLXXII-89. Or, vérification faite, sur ma demande, par un de mes anciens étudiants, il s’agit de textes dactylographiés par un anonyme sur des feuillets parfaitement anonymes.

31 décembre 1979

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[1] J. Delarue, préf. à G. Wellers, L’Etoile jaune à l’heure de Vichy. De Drancy à Auschwitz, Fayard, Paris 1973, p. v.
[2] G. Wellers, L’Etoile jaune à l’heure de Vichy, p. 4.
[3] Id., p. 5.
[4] Id., p. 7.