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Le double jeu des persécuteurs du révisionnisme

Pierre Vidal-Naquet a dit et écrit qu’il était opposé à la persécution judiciaire des révisionnistes mais il a toujours prêté main forte aux responsables de cette persécution et il est allé jusqu’à témoigner à charge contre R. Faurisson, en 1981, dans le « procès Poliakov ».
 
En 1988, l’historien juif américain Raul Hilberg a déclaré qu’il préférait « et de loin », laisser les révisionnistes s’exprimer librement et il a ajouté : « Sans doute est-ce la conception américaine en matière de liberté d’opinion.[1] » Pourtant, en janvier 1985, R. Hilberg est venu à la barre d’un tribunal de Toronto charger le révisionniste Ernst Zündel, coupable d’avoir diffusé au Canada une brochure révisionniste anglaise: Did Six Million Really Die ? R. Hilberg a, pour l’occasion, été payé par le procureur de la Province d’Ontario pendant plusieurs jours à raison probablement de 150 US dollars de l’heure. 
 
En septembre 1988, la très puissante association juive américaine « Anti-Defamation League of B’nai B’rith’ », qui se pique de respecter la liberté d’expression et s’abstient en conséquence de poursuivre ou de faire poursuivre les révisionnistes américains aux États-Unis, vient de se joindre aux associations françaises dans l’action judiciaire réclamée par le procureur d’Auch (Gers) contre les Annales d’histoire révisionniste.[2]
 
Cette association se joint donc à une action au cours de laquelle le juge d’instruction Legname a lancé un mandat d’arrêt international contre Carlo Mattogno, citoyen italien, avec demande d’enquête sur la personne et sur les opinions politiques de ce dernier. Les trois inculpés (sans audition préalable) sont Pierre Guillaume, Robert Faurisson et Carlo Mattogno. Ils sont accusés d’apologie de crime de guerre (sans spécification dudit crime) et de propagation de fausse nouvelle (sans spécification de ladite fausse nouvelle).
 
Voilà les faits. Si certains prétendent les remettre en question, je suis prêt à répondre. Je préfère, et de loin, qu’on les laisse s’exprimer. Sans doute est-ce la conception américaine en matière de liberté d’opinion. Ceux qu’on essaie de contraindre au silence gagnent souterrainement une audience pernicieuse – qu’il est moins facile de combattre.[3] 
  
Resolutions 
 
In a resolution passed at the meeting, ADL voted to join in a criminal action instituted by the French government against Holocaust revisionists in France. The League will accept the invitation of two participants in the French suit – the International League for Human Rights and the National Federation of Deportees – to join the action against Robert Faurisson, Carlo Mattogno and Pierre Guillaume, who are associated with a new Holocaust denial publication entitled Annals of Revisionist History.[4]

30 septembre 1988
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Notes
 
[1] Propos recueillis par Luc Ferry et Sylvaine Pasquier, L’Express, 20-26 mai 1988, p. 118.
[2] ADL Bulletin (Anti-Defamation League of B’nai B’rith), septembre 1988, p. 15.
[3] Propos de Raul Hilberg recueillis par Luc Ferry et Sylvaine Pasquier, L’Express, 20-26 mai 1988, p. 118.
[4] ADL Bulletinop. cit., ibid.