|

Justice française (suite)

– Le Conseil d’Etat a jugé que je n’avais jamais rien publié (!) et cela de mon propre aveu (!).

– Mme Rozès (tribunal de grande instance de Paris) a jugé que j’avais été diffamé par le Matin de Paris ; elle m’a accordé le franc symbolique de dommages-intérêts mais elle m’a refusé l’insertion du jugement dans la presse ainsi que le droit de réponse. « En raison des circonstances particulières [lesquelles ?] de la cause » il ne lui a pas paru « opportun d’ordonner la publication sollicitée » !

– C’est elle qui me jugera dans l’affaire que m’intentent sept associations qui m’accusent de dommages par falsification de la vérité historique.

– Le parquet de Lyon a classé sans suite ma plainte pour violences ainsi que ma plainte pour entraves à la liberté de travail.

– Le tribunal administratif de Paris n’a jamais étudié ma requête de mars 1975. Aucune suite ne lui a été donnée.

_______

Le Progrès, 30 juin 1979, p. 3 :
M. Faurisson débouté dans une procédure contre Le Progrès

M. Robert Faurisson, professeur à l’université de Lyon-II, qui réfute notamment l’existence des chambres à gaz durant la seconde guerre mondiale, vient d’être débouté dans une procédure engagée contre Le Progrès de Lyon, pour «refus du droit de réponse».

M. Faurisson avait demandé au tribunal de police de Lyon de déclarer la société éditrice du Progrès coupable de la contravention de refus d’insertion prévue par la loi du 29 juillet 1881. Il demandait à répondre à un article du quotidien publié le 18 novembre 1978, sous le titre: « L’Université de Lyon-II rejette les affirmations scandaleuses de M. Faurisson. »

Dans la procédure introduite par son avocat, Me Daniel Burdeyron, M. Faurisson reprochait notamment aux journalistes du Progrès « leur collusion depuis trente-cinq ans avec les milieux officiels et officieux, pour travestir la vérité historique sur l’existence des chambres à gaz ».

Pour sa part, Le Progrès s’était refusé à publier le texte du professeur, estimant qu’il ne pouvait se transformer en «tribune pour des thèses qui voudraient réduire les atrocités nazies à un mythe».

Le tribunal a débouté M. Faurisson, considérant que sa lettre au Progrès «contenait des affirmations contraires aux bonnes mœurs et à l’ordre moral ». [Note de R. Faurisson : C’est exact. Le juge (Mme Baluze-Frachet) précise même, par exemple : – « Attendu que les chambres à gaz ont existé, et que le simple fait de vouloir faire insérer dans un quotidien un article dont l’auteur se pose la question de leur existence porte atteinte au respect des bonnes mœurs.»]

M. Faurisson, selon son avocat, a l’intention de faire appel.

30 juin 1979