Justice française, justice couchée (suite)
Trois nouveaux exemples de ce que
“la justice couche dans le lit du vainqueur”
En novembre 2006, lors d’une émission de la chaîne Arte, Robert Badinter avait mensongèrement déclaré qu’en 1981 il m’avait fait condamner « pour être un faussaire de l’histoire ». Je l’avais donc poursuivi en diffamation. Le 21 mai 2007, la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, présidée par Nicolas Bonnal, a décidé que R. Badinter m’avait effectivement diffamé MAIS… DE BONNE FOI. En propres termes, le tribunal a déclaré : R. Badinter «a échoué en son offre de preuve» de la vérité de son assertion (p. 13 du jugement) mais « le bénéfice de la bonne foi » lui sera « reconnu » (p. 16). Il me faut, en conséquence, verser 5 000 euros à R. Badinter pour ses frais d’avocats et payer les dépens du procès. Une raison de force majeure fait que je ne puis malheureusement interjeter appel contre ce jugement crapuleux (je m’expliquerai prochainement à la fois sur cette « raison de force majeure » et sur ce qualificatif de « crapuleux »).
Pour des propos que j’avais tenus à Téhéran lors de la conférence sur «l’Holocauste» (11-12 décembre 2006), Jacques Chirac en personne, alors président de la République, avait saisi le ministre de la Justice de l’époque, Pascal Clément. À la demande de ce dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire. Le 16 avril 2007, le lieutenant de police judiciaire Séverine Besse et son assistante, venues de Paris, m’ont interrogé au commissariat de police de Vichy ; selon l’usage, j’ai refusé de répondre à leurs questions et leur ai fait prendre note de la déclaration suivante : « Je refuse de collaborer avec la police et la justice françaises dans la répression du révisionnisme historique ». Aujourd’hui, 4 juillet 2007, j’apprends par des agences de presse qu’une information judiciaire a été confiée, le 13 juin, au juge d’instruction Marc Sommerer, qui ne manquera donc pas de me convoquer prochainement à Paris.
Pour une interview téléphonique accordée à la chaîne de télévision iranienne Sahar 1 le 3 février 2005, le même tribunal de la XVIIe chambre, présidé par le même Nicolas Bonnal, m’avait condamné, le 3 octobre 2006, à une peine de trois mois de prison avec sursis et au versement de 12 000 euros, soit 7 500 euros d’amende et 1 500 euros pour frais d’avocats à chacune des trois parties civiles (LICRA, MRAP et Ligue des droits de l’homme). Aujourd’hui, en ce même 4 juillet 2007, la XIe chambre de la cour d’appel de Paris, présidée par Laurence Trébucq, a confirmé ces peines non sans ajouter 1 000 euros de frais d’avocats pour chacune de ces parties civiles ; le total des sanctions financières s’élève donc, dans le cas de cette seule affaire, à 15 000 euros.
Tout cela sans compter mes propres frais d’avocat, mes frais de voyages, les dépenses diverses, le travail de préparation de ces procès, les audiences. Mais les révisionnistes français ne sont pas à plaindre si l’on compare leur sort à celui des révisionnistes allemands, autrichiens, belges, suisses ou canadiens.
4 juillet 2007