Fax aux autorités du musée d’Auschwitz
Fax à Jerzy Wroblewski, directeur du musée d’Auschwitz, et à Krystyna Oleksy, sous-directrice
Monsieur, Madame,
Vous voudrez bien, je vous prie, trouver ci-joint un texte, daté du 26 janvier 1998, que j’ai intitulé : La “Chambre à gaz” d’Auschwitz‑I. A la version originale en français je vous joins la traduction de ce texte en anglais et en allemand.
Cette prétendue « chambre à gaz » est une imposture (en anglais « a fake » et, en allemand, « ein Schwindel » ou « ein Betrug »).
Vous le savez pertinemment.
En 1941-1942, à l’époque des prétendus gazages en ce lieu, ni « la porte d’entrée des victimes » (porte sud-est), ni « les quatre orifices de déversement du Zyklon B dans le toit » n’existaient. Par conséquent, ni victimes ni poison n’auraient pu pénétrer en ce lieu comme on nous le dit mensongèrement.
Ainsi que je l’ai découvert en 1975-1976, lors de mes visites du camp et de mes contacts avec MM. Jan Machalek et Tadeusz Iwaszko (archiviste), l’endroit avait été, en 1941-1942 et jusqu’en août 1943, une chambre froide pour le rangement des cadavres en attente de leur incinération ; puis, à partir de septembre 1943, l’endroit avait été, au prix de plusieurs mois de travaux, transformé en un abri antiaérien doté d’une salle d’opérations chirurgicales et de deux chambres de malades pour l’hôpital SS situé à proximité.
Vos bureaux actuels donnent précisément sur cette fausse « chambre à gaz ».
Mes découvertes de 1975-1976, publiées en 1978-1980, m’ont d’abord valu de violentes attaques pendant environ quinze ans. Puis, à partir de 1995, elles ont été confirmées par l’historien et journaliste français Éric Conan[1] et, en 1996, par l’historien juif canadien Robert Jan van Pelt ainsi que l’historienne juive américaine Debórah Dwork.[2]
Je répète et je précise : cette « chambre à gaz » n’est ni « en état d’origine » (version donnée par les guides à environ cinq cent mille visiteurs par an), ni « une reconstitution ou une reconstruction [à l’identique ou presque à l’identique] » (version donnée par certains membres du musée). Il s’agit d’une imposture créée par les communistes en 1948.
C’est précisément en 1995, après cinq années de tergiversations, que vous avez décidé une révision déchirante du total des morts d’Auschwitz : au lieu du chiffre de quatre millions inscrit sur dix-neuf stèles en dix-neuf langues différentes, stèles que vous avez retirées en 1990, vous avez opté pour le chiffre de un million et demi. Ce dernier chiffre reste extravagant mais il marque un progrès dans la voie de la vérité.
Il vous reste à accomplir un autre progrès de même nature, d’abord en fermant immédiatement à toute visite le lieu baptisé « chambre à gaz », puis en révélant la vérité sur ce lieu.
23 février 1998
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[1] Eric Conan, Auschwitz : la mémoire du mal, L’Express, 19-25 janvier 1995, en particulier à la page 68.
[2] Robert Jan van Pelt et Deborah Dwork, Auschwitz: 1270 to the Present, Yale University Press, Londres 1996, en particulier aux pages 363-364, 367, 369.