L’abbé Pierre
Deux preuves, sinon trois, viennent de nous être administrées de ce que le génocide de six millions de juifs et les chambres à gaz nazies ont réellement existé.
– Première preuve : sous la pression du grand rabbin Joseph Sitruk et d’organisations comme le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), l’abbé Pierre a expressément reconnu l’existence des chambres à gaz nazies ; selon lui, il n’y a même pas lieu d’en réviser le nombre.
– Deuxième preuve : sous la pression du même grand rabbin et des mêmes organisations, le même abbé Pierre a estimé qu’il n’y avait pas lieu de vérifier le chiffre des six millions.
– Troisième (possible) preuve : Jean Kahn[1], président d’un grand nombre d’institutions juives aussi bien françaises qu’internationales, aurait déclaré à la radio, le 30 avril, qu’on pouvait fort bien prouver l’existence des chambres à gaz nazies mais que procéder à la démonstration reviendrait à tuer une nouvelle fois les morts.
Après quelques tergiversations, la LICRA vient de déclarer, en ce 1er mai, que les rétractations de l’abbé Pierre n’étaient pas satisfaisantes ; elle a décidé l’exclusion de l’abbé.
Or, voici ce que j’écrivais le 27 avril :
En cette fin du mois d’avril, l’affaire Garaudy-abbé Pierre bat son plein. Elle ne semble pas près de s’apaiser même si les deux principaux intéressés veillent à prendre leurs distances d’avec le révisionnisme. Les juifs ne pardonnent jamais la moindre atteinte à leur tabou. Les excuses, les rétractations, les explications, les flatteries ne répareront pas l’offense qui leur a été faite. Ils seront sans pitié. Ils frapperont d’autant plus fort celui qui aura, ne fût-ce qu’un instant, ployé l’échine.
Dans sa livraison de novembre 1992, en page 8, Le Droit de vivre, organe de la LICRA, publiait la liste alphabétique des cent un « membres à titre personnel » du comité directeur de la LICRA. De Pierre Aidenbaum à Daniel Zinskind, en passant par Marc Aron, Robert Dreyfus, Patrick Gaubert, Alain Jakubowitz, Arno Klarsfeld, Charles Libman, Jean, Jean-Pierre et Claude Pierre-Bloch, Rita Thalmann et Michel Zaoui, il semble qu’environ 90% de ces membres étaient juifs. Il faut se rappeler que la LICRA, dirigée successivement par Bernard Lecache, Jean Pierre-Bloch et, aujourd’hui, Pierre Aidenbaum, a toujours été, et reste, beaucoup plus préoccupée par l’antisémitisme que par le racisme.
Le 25 avril, au terme de son passage devant le grand sanhédrin de la LICRA, l’abbé Pierre avait demandé à Pierre Aidenbaum la permission de l’embrasser.[2]
On n’embrasse pas son bourreau.
1er mai 1996
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[1] « Roi de France » comme Ignatz Bubis est « empereur d’Allemagne ».
[2] « Puis, se tournant vers le président Pierre Aidenbaum qui le raccompagnait à sa voiture, le vieux prêtre a ajouté : “Permettez-vous que je vous embrasse ?” » (France-Soir, 26 avril, 1996 p. 2). On pourra se faire une idée de la probité de P. Aidenbaum en notant que, le 1er mai, aux informations de 20h de France 2, on a vu et entendu ce dernier présenter les révisionnistes comme des personnes qui contestent l’existence des… « camps de concentration » (sic).